Le renforcement des capacités des décideurs africains a été au cœur d’une conférence organisée, vendredi 27 mai 2022 par le Centre de valorisation professionnel de Tunis (CVPT) intitulée « La coopération et la formation des cadres du continent ».
La conférence a été animée par Jean Marie Koné, directeur général du CVPT, et Evariste Meambly ex député ivoirien et PDG du groupe MEAMBLY, en présence du directeur de programmes du CVPT, Sofien Hathout et de Ouattara Fatou, directrice de l’innovation au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de la Côte d’Ivoire, actuellement membre du comité scientifique du CVPT. Outre les communications des intervenants, une projection du film institutionnel du secteur économique de la Côte d’Ivoire et des débats avec les journalistes ont été au programme de cette conférence.
Dans une déclaration au Temps News – Assabah News, Sofien Hathout a tenu à souligner l’importance de la vocation « panafricaine » du CVPT, notamment en termes de développement de compétences tant managériales que décisionnelles. Concrètement, le centre œuvre pour fournir des formations de très haut niveau aux décideurs africains, notamment des ministres, des députés, des hauts fonctionnaires publics et des chefs d’entreprises.
« Notre but est d’offrir, essentiellement, des parcours de support à l’acquisition de capacités d’analyse et de décisions stratégiques, mais aussi des programmes d’accompagnement au profit des organisations pour acquérir de nouveaux outils et de nouvelles méthodes de pilotage et de développement de certains marchés ou de certaines technologies », nous explique Hathout.
Et d’ajouter : « Nous proposons, à ce titre, une palette de cursus exécutifs qui sont articulés autour de trois éléments fondamentaux : le pilotage des organisations, l’efficacité au niveau de la gouvernance publique et l’ingénierie du développement durable. Cela est sans compter les expertises approfondis, notamment en analyse socio-économique, de notre cursus doctoral. »
Sofien Hathout s’est targué, dans ce cadre, de cette vocation qui illustre, d’après lui, les capacités de la Tunisie, et en particulier des compétences tunisiennes et du corps enseignant, à pouvoir soutenir une véritable stratégie d’accompagnement et de renforcement des capacités de décideurs africains. « En tant que Tunisien, j’en suis particulièrement fier », s’est-il enthousiasmé.
Pour sa part, Ouattara Fatou a vanté les mérites de la Tunisie, qui fait partie, d’après elle, des dix premiers pays en termes d’enseignement universitaire, mettant l’accent sur l’importance de la collaboration entre la Côte d’Ivoire et la Tunisie dans le domaine de l’enseignement supérieur, de la formation et du renforcement des capacités. « Nous œuvrons actuellement pour mettre en place un master en économie, en collaboration avec la Tunisie », nous a-t-elle notamment révélé.
Il est utile de souligner, dans ce contexte, que la Côte d’Ivoire a enregistré depuis l’année 2012 jusqu’à 2019 un taux de croissance économique moyen annuel de 7% contre 0,8% entre l’année 2000 et 2011. Le pays a fait le choix du secteur privé comme un moteur de sa croissance économique, ce sont 14 000 entreprises qui ont été créées en 2019. En 2019, les échanges commerciaux entre la Tunisie et la Côte d’Ivoire s’est élevé à 54 Milliards d’euros.
Le Centre de valorisation professionnel de Tunis ouvre, dans ce contexte, à renforcer le développement des compétences au profit de professionnels et hauts cadres œuvrant tant dans les secteur public-privé, non seulement en Côte d’Ivoire, mais dans toute l’Afrique, en répondant aux spécificités de l’écosystème économique et socio-culturel africain.
S.B.Y.
Interview en vidéo par notre consœur Abir HAMDANI (Assabah News)