Le 1er juin 1975 naissait votre journal Le Temps. A la base, l’histoire d’un défi : celui de la jeunesse. Conforté par la précellence de sa grande sœur « Assabah » née dans la ferveur patriotique, en 1951, Le Temps n’avait pour crédo que sa soif de s’accomplir, dans un monde médiatique, à l’époque, bien codifié.

L’équipe du Temps, composée essentiellement de jeunes subtilement « étoffés » par les plumes déjà affermies, se lançait corps et âme à la découverte du monde, tout en veillant (marque de La Maison) à toujours se mettre au diapason d’une indéfectible ligne éditoriale.

Le fondateur de Dar Assabah, en grand pionnier, en grand militant de la première heure aussi, relevait le pari de l’innovation, comme mu par les accents du défi serein.

Feu Habib Cheikhrouhou dut se livrer à des prodiges de persuasion pour convaincre le leader Bourguiba que Le Temps serait juste dans l’air du temps, dans l’épanouissement d’une jeunesse sur laquelle tablait le grand leader.

C’est que l’establishment de l’époque avait déjà-malgré le progressisme bourguibiste- des réminiscences conservatrices.

De surcroît, avec la naissance du Le Temps, le groupe Dar Assabah prenait de l’épaisseur, s’imposait sur le marché en tant que référence de premier ordre.

Dans l’élan de la jeunesse, dans le souci de mûrir, Le Temps allait dans les proximités. Il a dû faire face à de sournoises suspicions ; dut aussi travailler dur pour se tailler cette place qui est sienne.

Patience, labeur, l’art d’intégrer la dimension du temps. Celui-ci a, en effet, horreur de ce qui se fait en dehors, et en dépit du temps. Le Temps, votre journal devait grandir, et vite !

Comme sa grande sœur Assabah, il devenait, lui aussi, une école de référence, avec de grandes plumes, avec une grande disponibilité à encadrer les jeunes, ces jeunes qui sont, aujourd’hui, des pointures de référence. De sorte que le vivier est en perpétuel mouvement créatif.

Hormis toutes les péripéties par lesquelles est passée Dar Assabah, pour nos lecteurs fidèles, nos supports restent le refuge et la source. Loin des clivages générationnels. Dans l’harmonie dont seules les familles dotées de solides repères sont capables. La naissance, récente, du Temps News en est le corollaire

47 ans après, Le Temps a-t-il gagné son pari ? Ce sera au temps de s’y prononcer.

La Rédaction