Libre et libératrice, la danse sera à l’honneur, du 11 au 18 juin, à l’occasion de la 4ème édition des Journées chorégraphiques de Carthage. Un rendez-vous tant attendu pour les professionnels et les amateurs de la danse. Un espace de rencontre et d’échange d’expériences, une plateforme de découverte de jeunes talents et une vitrine pour les nouvelles créations des chorégraphes tunisiens et étrangers.
Pour cette 4ème édition dirigée par l’artiste–chorégraphe et acteur culturel Sélim Ben Safia, le public aura droit à une importante sélection d’œuvres chorégraphiques et à une panoplie de débats et d’ateliers axés sur différentes thématiques et éléments de la genèse d’une œuvre. Reconnaissance, dialogue des générations, continuité et révélations sont les maîtres-mots d’une édition qui s’annonce bien rythmée.
Au programme de la journée inaugurale, une ouverture concoctée sur trois étapes : un spectacle de Radhouane Meddeb (à 18h), une rétrospective sous forme de parcours « labyrinthe » (à 19h30) et une création de Imed Jemaa dans la soirée (à 20h).
« Nous serons tous dévorés par le feu »
Présent lors de la 2ème édition avec une réadaptation contemporaine du célèbre ballet « Le lac des cygnes », l’artiste-chorégraphe Radhouane Meddeb revient à cette 4e édition de Carthage Dance avec une nouvelle création intitulée « Nous serons tous dévorés par le feu ». Création qui rythmera la cérémonie d’ouverture et qui sera présentée à 18h00, au Théâtre des régions (Cité de la culture).
Accompagné par la danseuse Malek Sebaï, le pianiste Selim Arjoun et l’artiste visuelle Héla Ammar, Radhouane El Meddeb rend hommage dans cette création à Habiba Msika, une figure mythique de la Tunisie, une icône de la transgression et de la résistance, dont la voix résonne encore comme celle de la modernité et de la subversion, ouvrant la voie à l’édifice immense de la place de la Femme dans la société tunisienne.
Parcours « Labyrinthe »
Pour l’ouverture officielle du festival et dans la place des théâtres à la Cité de la culture, un labyrinthe a été créé non pas pour piéger les spectateurs et les artistes mais pour les inviter à se laisser aller, à se libérer des tracas de la vie quotidienne.
Dans ce labyrinthe tapissé de photos, hommage des figures de la danse, clichés souvenirs des éditions précédentes, une performance dansée y sera présenter à 19h30 qui guidera le public vers la grande salle du théâtre de l’opéra.
« Salam » de Imed Jemâa
L’ouverture officielle de la 4ème édition des Journées chorégraphiques de Carthage sera avec la nouvelle création chorégraphique de Imed Jemâa intitulée « Salam » et ce à 20h00, au Théâtre de l’Opéra, Cité de la culture. Produite par le Théâtre de l’Opéra, cette création tire la sonnette d’alarme pour « sauver l’Humanité ou ce qui en reste ». « Salam » est une invitation à tout corps dansant, libre et rebelle, pour essayer de changer un quotidien amer avant qu’il ne soit trop tard.
Imed Jemâa est un pionner de la danse contemporaine en Tunisie, un artiste-militant qui a contribué avec d’autres danseurs de sa génération au développement de la pratique chorégraphique tunisienne et à l’émergence de plusieurs talents. Danseur classique puis contemporain, Imed Jemâa a réussi à se démarquer par des créations qui interroge le corps et cherche dans l’essence du geste. La programmation de « Salam » à l’ouverture est perçue par les organisateurs comme une marque de reconnaissance, un devoir de mémoire, un salut à Imed Jemâa pour l’ensemble de sa carrière.
(Avec communiqué)