Dans le cadre de ses engagements en Afrique, la Fondation Orange a lancé, en 2019, le Prix Orange du Livre en Afrique. Ce Prix répond à la volonté d’œuvrer pour la promotion des talents littéraires africains et de l’édition locale africaine.
Pour cette 4e édition, le choix du jury, présidé par Véronique Tadjo (autrice, poète et artiste), s’est porté sur le livre de l’écrivain tunisien Yamen Manai, Bel abîme, publié en Tunisie aux éditions Elyzad, lors d’une cérémonie organisée à Dakar. « Un récit d’une grande force s’en tenant à l’essentiel du mot », d’après le jury.
Le texte est structuré tel le long monologue d’un jeune garçon de quinze ans issu de la banlieue sud de Tunis. Accusé de meurtres, il s’adresse tour à tour à son avocat et à un psychiatre venus lui rendre visite en prison. Entre fureur, rage et passion, le narrateur dénonce la barbarie et les maux qui gangrènent sa société, depuis la cellule familiale ainsi que l’école, jusqu’aux institutions politiques. Il se souvient avec émotion des seuls moments d’apaisement qu’il a connus grâce à l’affection inconditionnelle de Bella, l’amie, la fidèle et douce petite chienne qu’il a un jour recueillie et apprivoisée. Un bonheur qui ne sera hélas, que de courte durée.
Lauréat du Prix Orange du Livre en Afrique 2022, Yamen Manai recevra une dotation de 10 000 euros et bénéficiera d’une campagne de promotion de son ouvrage.
Les cinq autres finalistes étaient :
· Destin Akpo (Bénin), Colorant Felix, éditions Savanes du continent, Bénin
· Beyrouk (Mauritanie), Le silence des horizons, éditions Elyzad, Tunisie
· Chab (Mali), Le livre d’Elias, éditions La Sahélienne, Mali
· Khaoula Hosni (Tunisie), Le prix du cinquième jour, Arabesques, Tunisie
· Lorance-K (Cameroun), Maguia ou le prix de la liberté, La jeune plume, Cameroun