Plus de six ans après les attentats du 13-Novembre, le pire crime de l’après-guerre en France, la cour d’assises spéciale de Paris a condamné mercredi soir Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie de commandos qui ont fait 130 morts, à la perpétuité incompressible, la peine la plus lourde du code pénal.
Les cinq magistrats professionnels ont suivi les réquisitions du ministère public, qui avait demandé cette sanction rarissime à l’encontre du seul accusé du box reconnu par la cour comme co-auteur des attaques de Paris et Saint-Denis qui ont « épouvanté et « sidéré » la France.
La perpétuité incompressible, également appelée « perpétuité réelle », rend infime la possibilité pour celui qui y est condamné d’obtenir une libération. Elle n’avait jusque-là été prononcée qu’à quatre reprises.
Salah Abdeslam, en polo kaki dans le box, est resté impassible à l’énoncé du verdict. Pendant la lecture du délibéré par le président Jean-Louis Périès, qui a duré moins d’une heure et dit d’un débit très rapide, il a gardé les bras croisés, le regard dur.
Ses avocats, Mes Olivia Ronen et Martin Vettes, avaient plaidé vendredi contre cette perpétuité incompressible, une « peine de mort lente ».
Le Français de 32 ans, à l’isolement total en prison depuis plus de six ans, a affirmé à plusieurs reprises au cours des débats avoir « renoncé » à déclencher sa ceinture explosive le soir du 13 novembre 2015, par « humanité ».
(D’après AFP)