D’après une étude dévoilée ce lundi 4 juillet 2022 par l’Afrobaromètre de l’institut de sondage et de recherche One to One for Research and Polling, 17% des hommes tunisiens et 10% des femmes tunisiennes, légitiment, dans certains cas, « le châtiment » physique de l’épouse.

Des chiffres révoltants…

Dans le même contexte, la même étude révèle que 69% des citoyen.ne.s considèrent que la violence conjugale est une affaire privée qui doit être réglée au sein de la famille.

Par ailleurs, 56% des Tunisien.ne.s affirment que la question de la violence sexiste est parmi les questions prioritaires pour le gouvernement et la société. Ce taux passe à 60% chez les femmes. 52% des répondant.e.s déclarent que la violence physique exercée sur les femmes est « très courante » ou « assez courante ». Ce taux augmente au nord-ouest (66%), dans le milieu urbain (55%) et parmi les plus pauvres (69%).

83% des citoyen.ne.s confirment qu’il est « très probable » ou « assez probable » que la Police prenne au sérieux les femmes signalant des incidents de violence conjugale. Près de trois quarts (74%) des Tunisien.ne.s pensent qu’il est « très probable » ou « probable » que le signalement à la police d’une violence physique conjugale déclenche les critiques, le harcèlement ou l’humiliation de la victime par les membres de sa communauté.