Par Samia HARRAR
Ou une histoire Algéro-Tunisienne. Dans les deux sens, de la géographie ou de la sémantique, et sans vouloir froisser nos relations d’amitié avec d’autres pays ; ni en dénigrer la solidité des liens, nous pourrions dire, à l’instar de nos amis, lorsqu’ils évoquaient ce qui faisait sens dans ce que nous cultivions de commun : l’Algérie, « c’est différent ».
Effet-miroir ? Ou réelle conviction, qui repose sur une « alchimie » historique dont certains voudraient avoir la « recette » pour l’expérimenter sur une autre échelle, faute de pouvoir la « décalquer » pour se l’approprier, tout en sachant qu’il s’avérera difficile, le cas échéant, d’en revendiquer la paternité ?
Pour l’Algérie : « avec la Tunisie, ce sera toujours différent ». Entendre aussi que l’exceptionnalité des liens, fait que les deux pays savent, que peu importe la latitude où le moment choisi : lorsqu’un Ami a besoin de l’autre, il sait que ce dernier ne sera pas obligé de venir frapper à sa porte, puisqu’il le précédera devant la sienne, pour lui éviter, fut-ce l’ombre d’une gêne, à vouloir s’expliciter pour se faire comprendre. Il anticipera, de fait, son attente, en répondant, tacitement à son désir. Sans qu’il soit question : et cela il n’est jamais superflu de le souligner, d’impliquer dans cette affaire, la souveraineté de l’un ou l’autre des deux pays. Indiscutablement, c’est une ligne qui ne sera jamais franchi. En outre, lorsqu’il s’agit d’amitié, il y a un gage, un pacte de confiance, une éthique, qui dictent la ligne de conduite, et qui confortent dans l’idée qu’il ne peut y avoir de « présupposés » ou de faux-pas, dans la relation qui lie les deux parties, pour ce qui concerne la Tunisie et l’Algérie, particulièrement, parce que les sangs de nos martyrs se sont mêlés. Un certain 8 février 1958 à Sakiet Sidi Youssef. Ce qu’on n’oubliera pas. Ni de ce côté-ci de la frontière. Ni de l’autre. Ce ne sont pas là des liens qui peuvent se distendre. Par-delà les âges. Non, ce ne sont pas là des liens qui peuvent être rompus. Ils ne le seront pas. Et non, il n’est pas permis d’en douter. En revanche, pour tous ceux qui tableraient sur le contraire, et que la visite du président Saied en Algérie, pour la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de ce pays frère et ami, aurait, quelque peu « incommodé, ainsi que l’annonce de l’ouverture de nos deux frontières, le 15 juillet, il est clair qu’ils devront déchanter. En guise de préambule…