L’ouverture de la 56ème édition du Festival international de Carthage hier soir fut assez exceptionnelle avec la montée sur scène pour la première fois de la championne tunisienne Ons Jabeur dans un hommage bien émouvant, en présence de la ministre des Affaires Culturelles, du ministre de la Jeunesse et des sports et du directeur du FIC, devant un public qui a été doublement comblé
Décorée dans la matinée des insignes de Grand officier de l’ordre national du mérite sportif, Ons Jabeur plébiscitée par ses fans en « la ministre du bonheur » en Tunisie et dans le monde arabe, a exprimé sa grande joie de partager avec tous les tunisiens et tunisiennes ce moment tant attendu, celui des retrouvailles.
Après deux années d’absence à cause de la pandémie de Covid entrainant l’annulation de l’édition 2020 et celle de 2021, le festival international de Carthage (FIC), qui peut se vanter d’avoir déjà accueilli sur ses scènes les plus grands noms du monde artistique, a signé hier soir son grand retour avec en ouverture le spectacle « Ocheg Eddenya » de Abdelhamid Bouchnak, une adaptation de l’écran à la scène des moments forts des saisons 1et 2 de la série « Nouba ».
Du grand écran à la scène live, cette comédie musicale grand format, qui a affiché complet pour les deux dates programmées (14 et 15 juillet) a réussi à transporter l’assistance dans un road-trip qui rompt les codes avec un mélange d’art théâtral, de danse et de chant où l’art populaire du Mezoued trône à l’honneur, le tout dans un décor et des costumes qui ramènent aux années 90.
Cette création a réuni une pléiade de vedettes à l’instar de Rim Riahi, Hamza Bouchnek, Bahri Rahali, Aziz Jebali, Amira Chebli, Hela Ayadi, Chedli Arfaoui, Bilel Briki, Mhadheb Rmili, Hichem Sallem, Tlili Gafsi, Salah Farzit, Samir Loussif, Kafon et Abdelawab Hannachi qui ont plongé les spectateurs au cœur des années 90 avec un contenu émotionnel à couper le souffle entre amour, chagrin, joie et nostalgie. Le jeu des acteurs évoluait avec une série de scènes à l’instar de celle de Ganouch interprétée par Houcine Mahnouch et celle illustrant le passage de Nouba 1 à 2, joué par Rim Riahi, chaleureusement applaudie par les spectateurs.
Plein comme un œuf, l’Amphithéâtre romain de Carthage, a vibré au rythme chaloupé de la musique et le public s’est enflammé surtout lors de l’apparition de nombreuses icones de Mezoued comme Samir Loussif qui a interprété l’un de ses succès « Bent El Hay », Tlili El Gafsi avec « Barri Fout » , Habib Chenkaoui avec « El Warda », Hichem Sallem avec sa chanson « Ya Njoum Ellil » et Kafon sans oublier la présence de Lotfi Bouchnak.
Bien qu’il soit transporté dans une véritable transe, le public n’a pas pas pu tenir jusqu’au bout au rythme d’un spectacle qui a duré trois heures…un spectacle qui a certes fait le bonheur des uns mais qui a suscité la grogne d’autres qui ont été unanimes à penser qu’Abdelhamid Bouchnak aurait garder le succès de la Nouba comme elle a été diffusée et penser à réaliser une création autre plus créative et plus adaptée à la prestigieuse scène de Carthage.
(avec TAP)