Après la pompeuse ouverture du gala « Baba Slouma », le one man show « Karahména » de Moez Toumi, le concert de Balti et le spectacle du rappeur Kazo et l’étincelante Chirine Lajmi, le Festival international de Bizerte a reçu, pour la soirée  des enfants, une production théâtrale bizertine, intitulée « Le précieux trésor », produite par le Centre d’arts dramatiques et scéniques de Bizerte. Un spectacle dirigé par Jamila Tlili, selon le texte de Lazhar Ben Tardayet et la mise en scène par Tarek Oueslati.

Cette pièce théâtrale, qui a drainé un public fort nombreux constitué notamment d’enfants et même de spectateurs de tous âges, fut remarquablement interprété par des acteurs généreux et appliqués, à l’image de Lotfi Turki, Kamel Kaabi, Tarek Oueslati, Hassen Lachhab et Anis Khechimi. Une pièce qui évoque une des problématiques les plus importantes du vécu réel de nos enfants : une enfance qui délaisse la lecture au profit du virtuel, à savoir les jeux électroniques, les réseaux sociaux, les smartphones, et l’on en passe.

Convaincants dans leurs jeu, les acteurs ont envoyé, avec un langage fort et simple, un message à nos enfants pour qu’il redécouvre le livre et la lecture. Une pratique censée être essentielle et primordiale dans leur vie de tous les jours. La pièce questionne, par la même occasion, le comportement collectif émergeant sur fond de la « coexistence » de deux mondes, réel et virtuel, qui sont, s’il en est, très différents l’un de l’autre. Ces deux univers sont certes complémentaires mais aussi dangereux, surtout lorsqu’ils se contredisent s’entrechoquent, se confrontent l’un à l’autre.

En somme, « Le précieux trésor » tâche de mettre la lumière sur les dangers de l’invasion technologique sur notre société. Une représentation théâtrale, décidément instructive, qui a su attirer l’intérêt de son public, constitué notamment d’enfants et même des spectateurs de tous âges qui ne demandaient, en effet, que ce genre de théâtre amusant mais ô combien enrichissant. De quoi attirer pas moins de 4.000 spectateurs, selon une source de l’organisation.

                                                                 Larbi MDAISSI