L’adhésion de la Russie à l’Opep+ est essentielle au succès de l’accord de production de pétrole de l’alliance, a déclaré le nouveau secrétaire général de l’Opep, Haitham al-Ghais, au journal koweïtien Alrai.
Dans un contexte mondial de flambée des prix, beaucoup espèrent que les pays exportateurs de pétrole augmenteront significativement les volumes pour apaiser l’inflation lors de leur prochaine réunion prévue ce mercredi. Mais le secrétaire général de l’alliance, le koweïtien Haitham al-Ghais rappelle qu’il ne faudrait pas non plus fâcher la Russie. Un membre « essentiel » de l’OPEP+, selon le patron de l’alliance.
Ce n’est pas le genre de message qui plaira à Washington à deux jours de ce nouveau sommet des pays exportateurs de pétrole. Joe Biden, en voyage officiel chez le premier d’entre eux, l’Arabie saoudite, il y a deux semaines, avait plaidé pour l’ouverture des vannes afin de soulager l’économie mondiale et les portefeuilles des Américains.
Voilà des mois que l’alliance ne parvient pas à remplir les quotas qu’elle s’est fixés par accord en 2021. Le sous-investissement, l’instabilité politique chronique dans certains pays producteurs, y sont pour beaucoup. La mise au ban de la Russie par les Occidentaux pèse désormais de tout son poids. Et à entendre les responsables de l’alliance, il ne semble pas question de compenser cette perte et de faire sans la Russie.
Dans la presse de son pays, le Koweït, le nouveau secrétaire général de l’Opep, Haitham al-Ghais, considère que l’adhésion de Moscou à l’alliance est essentielle au succès de l’accord de production. Il n’y a pas de concurrence avec « ce grand, principal et très influent acteur sur la carte énergétique ». Pour plusieurs analystes, s’il y a une augmentation de la production, elle sera modeste donc.
À propos des hausses des prix du pétrole, Haitham al-Ghais a ajouté : « Pour ma part, je continue à souligner que la récente hausse des prix du pétrole n’est pas uniquement liée aux développements entre la Russie et l’Ukraine […] Toutes les données confirment que les prix ont commencé à augmenter progressivement et de manière cumulative, avant l’éclatement des événements entre la Russie et l’Ukraine, en raison de l’impression dominante sur les marchés qu’il y a une pénurie de réserves de capacité de production, devenue limitée à quelques pays. »
(avec agences et médias)