En Tunisie, la conjoncture énergétique actuelle marquée par la flambée des prix de pétrole sur le marché international nécessite une révision des prix des carburants, a souligné mardi à Tunis, la ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Neima Gonji.
Dans une déclaration accordée aux médias, en marge d’une conférence sur les carburants et l’énergie, la ministre a indiqué que la régulation des prix des carburants sera accompagnée de mesures visant à soutenir les catégories à revenu limité, excluant l’intention de lever les subventions sur les carburants.
Dans la loi de finances de 2022, les besoins de financements au rééquilibrage de la balance énergétique s’élevaient à 5200 MD, avec comme hypothèse, un prix du baril à 75 dollars. Or, le prix du baril a atteint 108 dollars en raison du conflit russo-ukrainien, a-t-elle expliqué, précisant que « Cela a entraîné une hausse des besoins à 10200 millions de dinars ».
Et d’ajouter que les besoins en subvention ont augmenté de 2900 millions de dinars à 8 mille millions de dinars, soulignant que le programme de réajustement des prix de hydrocarbures prévu par la loi de finances 2022 assurera 16 % des besoins de financement au lieu de 32 %.
Dans ce contexte, elle a souligné l’importance d’adopter une approche basée sur la hausse de prix des produits pétroliers avec un plafond ne dépassant pas les 5% , appelant à rationaliser la consommation d’énergie dans tous les secteurs.