« Le président de la République a indiqué que la tenue, le 25 juillet dernier, du référendum sur le projet de Constitution était une étape importante dans le processus de transition politique en cours », a déclaré la présidence française à l’issue d’un entretien téléphonique entre les deux chefs d’État. « Il a rappelé la nécessité, dans le respect de la souveraineté de la Tunisie, de parachever la réforme des institutions en cours dans le cadre d’un dialogue inclusif », a-t-elle ajouté.
La nouvelle loi fondamentale a été adoptée à une majorité écrasante de 94,6 %, selon des résultats préliminaires, mais le faible taux de participation – un quart des électeurs – entame la légitimité du processus, selon ses opposants. Des législatives doivent avoir lieu le 17 décembre.
Le président français a par ailleurs réitéré que la Tunisie pouvait « compter sur le soutien de la France » dans ses discussions avec le Fonds monétaire international pour l’octroi d’un prêt, conditionné à la mise en place d’un programme de réformes. Il a également dit « la disponibilité de la France à travailler avec la Tunisie pour répondre aux besoins » alimentaires du pays face aux pénuries engendrées par la guerre en Ukraine, un des premiers producteurs mondiaux de céréales avec la Russie.
Les États-Unis ont mis en garde contre le risque que la Constitution ne garantisse pas suffisamment les droits et libertés des Tunisiens. L’Union européenne a appelé les autorités à « préserver » les libertés fondamentales et insisté sur la nécessité d’un « large consensus » entre les forces politiques et la société civile pour « toutes les réformes politiques et économiques importantes » à venir.