En marge du Festival des arts amateurs à Raoued (Twiza Fest), l’acteur et professeur de théâtre Khaled Bouzid a affirmé lors d’une interview accordée au Temps News que la culture cultive le patriotisme chez les jeunes, et représente un moyen pour favoriser l’apprentissage, mais aussi un élément catalyseur pour faire changer et développer le vécu. Il a considéré, dans le même contexte, que la culture en Tunisie n’a pas été seulement marginalisée mais a été aussi transformée en un outil de distorsion de la décence commune et du bon sens. 

« J’ai visité environ 60 pays développés qui misent sur la culture et où les ministères souverains sont les ministères de la culture, de l’éducation et de l’enseignement. Notre pays est très beau, mais certains médias et réseaux sociaux nuisent à l’esprit de nos jeunes qui ont perdu tout espoir. Même les discours des politiciens et des législateurs passent parfois sans être entendus parce qu’une partie de la population n’est pas suffisamment sensibilisée. Par ailleurs, si notre jeunesse ne sera pas positivement influencée à travers la culture, les conséquences seront absolument mauvaises pour le pays » a-t-il expliqué en soulignant que la culture est la base de la souveraineté des peuples. 

D’autre part, et en tant que membre du jury de cette édition de Twiza Fest, Khaled Bouzid a mentionné qu’il encourage des initiatives culturelles pareilles qui font participer le citoyen à toutes les étapes de l’organisation, et qui appuient notamment les jeunes acteurs au niveau culturel à l’Ariana et à la région de Raoued. 

« On peut faire la différence à travers ces initiatives, et là je parle du rôle de l’intellectuel qui se mobilise pour attirer les enfants et les jeunes marginalisés. Pendant 4 jours, j’ai vu des jeunes artistes amateurs venant de toutes les régions de la Tunisie pour participer à Twiza Fest et présenter leurs œuvres malgré les difficultés,  les conditions et les moyens relativement modestes. J’ai vu des parents qui sont venus spécialement pour encourager leurs enfants. Je veux saluer tous les participants et toutes les participantes qui ont ravivé la mémoire nationale à travers leurs pièces théâtrales. Je veux dire à ces jeunes : Gardez l’espoir ! Ayez confiance en vous et croyez-y ! Personnellement, je suis né dans une région où il n’y avait pas de maison de culture et j’ai pourtant présenté des spectacles au Japon et au théâtre de l’Odéon de l’Europe, et maintenant je suis en train de préparer mon travail entre la Tunisie et la Finlande ». a-t-il ajouté. 

Rym