Un petit cours de diplomatie. Devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée, Emmanuel Macron a prôné la poursuite du dialogue avec le Kremlin, estimant que « le métier de diplomate c’est bien de parler à tout le monde et surtout aux gens avec qui nous ne sommes pas d’accord ». Le chef de l’Etat « assume » donc ses coups de fil à Vladimir Poutine, y compris le dernier en date du 19 août, sur la centrale de Zaporojie et la mission de l’AIEA.
« Et donc nous continuerons de le faire », « en cohérence avec nos alliés », a-t-il ajouté, rappelant que « la division de l’Europe » était « un des buts de guerre de la Russie ». L’Élysée a toujours affirmé avoir agi avec l’accord du président Volodymyr Zelensky. Le président français est l’un des rares dirigeants européens à s’être entretenu avec le président russe Vladimir Poutine après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février, une stratégie qui a été critiquée. Les contacts se sont par ailleurs raréfiés après la révélation des crimes de guerre imputés à la Russie, notamment à Boutcha, en banlieue de Kiev.
De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a endossé le rôle de « facilitateur » entre Moscou et Kiev depuis le début de la guerre, et l’accord sur la sortie des navires de céréales depuis les ports de la mer Noire a été conclu en juillet à Istanbul. « Qui a envie que la Turquie soit la seule puissance du monde qui continue à parler à la Russie ? », a lancé le président, qui avait déjà visé Ankara lors de sa visite en Afrique.
(avec agences et médias)