Des vidéos, publiées par certaines pages des syndicats sécuritaires et partagées en masse par les internautes, ont suscité la controverse sur les réseaux sociaux, à partir de la soirée du jeudi 1er septembre 2022. Ces vidéos montrent des confrontations qui ont eu lieu entre les forces de l’ordre et un nombre de syndicalistes sécuritaires, d’abord dans l’aéroport Tunis-Carthage puis en sit-in devant le district de police à Sfax.
Selon les vidéos et les publications des pages affiliées au Snfsi, la première confrontation a eu lieu à l’aéroport Tunis-Carthage jeudi soir suite à l’intervention des forces de sécurité afin de disperser le sit-in de leurs collègues syndicalistes, ce qui a causé une altercation et une perturbation sur les lieux. Quant à ce qui s’est passé à Sfax pendant la même nuit, les vidéos diffusées en direct sur Facebook ont montré qu’il s’agit d’une situation plus grave. Une tente qui a mystérieusement pris feu, des provocations verbales à l’encontre des policiers qui venaient accomplir une mission professionnelle d’une part, et des témoignages indiquant qu’il y avait des blessures dans les rangs des agents participants au sit-in, d’autre part.
En effet, il s’agit de plusieurs sit-in lancés depuis 2 jours par certains sécuritaires appartenant au Syndicat national des forces de sécurité intérieure et ses branches dans plus d’une région comme : Tunis (aéroport international de Carthage), Sfax (devant le siège du district de sûreté nationale de Sfax), Médenine, Kairouan, Monastir et Gafsa.
Sous le slogan « tente de résistance et de dignité », les auteurs de ces actes de « protestation » sous forme de sit-in ont dénoncé l’arrestation de Karim Charrad et Kamel Nizar (récemment libéré), et ils ont notamment partagé des slogans refusant de mettre l’activité syndicale « sous tutelle », selon leurs dires.
Entretemps, une page portant le nom du « Syndicat de base de la Police des Frontieres – Aeroport de Djerba » en remet une couche : « Appel à tous les collègues à l’aéroport de Djerba de joindre immédiatement le sit-in devant le district de la sûreté nationale. Urgent. Très urgent ».
Comme réactions, une partie des internautes ont considéré sur les réseaux sociaux qu’il faut mettre fin à ce qu’ils considèrent comme « dépassements et abus commis souvent par certains membres des syndicats sécuritaires ». D’autres ont même appelé à imposer l’ordre à tout prix , « même si la situation nécessitait le recours à l’armée », selon leurs dires.
Rym