Le SEPHIRE, Merck AG et l’Institut Pasteur de Tunis, soutenus par la Fédération internationale de l’industrie du médicament (IFPMA) ont organisé ensemble, mercredi 14 septembre 2022, un atelier régional sur la production locale biopharmaceutique durable en Afrique.
Actuellement, 99% des besoins africains en vaccins et 70% des besoins en médicaments essentiels sont couverts par l’importation. Cette forte dépendance a limité l’approvisionnement en vaccins et entraîné des pénuries de nombreux médicaments essentiels lors de la pandémie de la COVID 19. Un dialogue ouvert entre les dirigeants africains, les fabricants, les fournisseurs, les investisseurs, les organisations internationales et les gouvernements est aujourd’hui nécessaire pour définir ensemble le renforcement de l’industrie pharmaceutique du continent et atteindre son potentiel.
Cet atelier a pour objectif de lancer le dialogue pour explorer la façon dont l’Afrique peut s’intégrer davantage dans les chaînes de valeur de l’industrie pharmaceutique innovante, tout en se focalisant sur les aspects de partenariats et d’accès à l’investissement. La rencontre a permis des discussions interactives, ouvertes et axées sur la résolution des défis dont l’Afrique fait face.
« La pandémie a démontré le rôle essentiel de l’industrie pharmaceutique en tant que partenaire de la santé publique mondiale. La réactivité de l’industrie et ses réalisations témoignent des partenariats dynamiques qui ont été établis et des investissements à long termes effectués dans les plateformes technologiques », a déclaré Greg Perry, Assistant Directeur Général de l’IFPMA.
« Aujourd’hui, le développement de l’industrie en Afrique est une priorité pour les dirigeants africains et l’engagement du secteur privé est essentiel pour atteindre les objectifs du continent », a signalé Dr. Karim Bendhaou, président du Comité d’Engagement pour l’Afrique de l’IFPMA et président du Directoire Afrique chez Merck. Et d’ajouter « L’Afrique est prête à passer à la vitesse supérieure et nous devons pleinement soutenir le développement de la fabrication locale dans ces pays, sinon les générations futures ne nous le pardonneront jamais ».
Plusieurs initiatives ont émergé pour soutenir le développement de l’industrie pharmaceutique en Afrique telles que le Secrétariat pour le partenariat de la fabrication de vaccins en Afrique (PAVM) ou l’initiative européenne de fabrication et d’accès aux vaccins, médicaments et technologies en Afrique (MAV+) ainsi que plusieurs initiatives locales et plans de développement de l’industrie pharmaceutique. La Tunisie, hôte de ce dialogue, a concentré ses efforts sur l’augmentation de sa capacité de production locale, le développement d’usines de fabrication et la création d’un écosystème propice aux investissements.
« Au niveau national, la Tunisie dispose d’une industrie pharmaceutique bien établie et d’un capital humain élevé dans le domaine de la biotechnologie. Nous produisons le vaccin du BCG au sein de l’Institut Pasteur de Tunis », a déclaré Hechmi Louzir, Directeur général de l’Institut Pasteur en Tunisie. « Il est temps de repenser les modèles de partenariats qui nous permettraient de diminuer la dépendance tout en renforçant les capacités de fabrication locale et assurer la sécurité des vaccins » a t-il ajouté.
Il est à noter que la séance de clôture dudit atelier régional a été présidée par Ali Mrabet, ministre tunisien de la Santé qui a exprimé son souhait de « recevoir dans les semaines et mois à venir des propositions de partenariats et des contrats concrets entre le secteur public et le secteur privé avec le soutien des bailleurs de fonds afin de mettre en pratique ce qui a pu être discuté entre les différentes parties invitées à cet atelier ».
(D’après communiqué)