L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a fait part de sa profonde préoccupation face au retard sans précédent pris dans l’annonce du mouvement judiciaire annuel 2022-2023.
« Aucune information officielle n’est fournie sur les raisons de ce retard », a-t-elle souligné, rappelant que le mouvement judiciaire constitue un des évenements nationaux les plus importants qui garantit le bon fonctionnement des tribunaux et du service de la justice en général.
L’AMT a indiqué, lundi, dans une déclaration, que le retard du mouvement judiciaire a freiné le comblement des vacances dans certains tribunaux dans les différentes spécialités.
L’association a aussi fait remarquer que les mutations et les promotions concernant les magistrats ont, à leur tour, été retardées « ce qui est de nature à perturber le traitement des dossiers judiciaires ».
Elle a, dans ce contexte, souligné la nécessité pour le mouvement judiciaire de réintégrer les magistrats judiciaires et administratifs qui ont été limogés par le décret Présidentiel n° 2022-516 du 1er juin 2022, relatif à la révocation de magistrats, en application aux décisions judiciaires prises par le Tribunal administratif du 9 août 2022.
L’AMT a, par ailleurs, appelé le président de la République et le Conseil supérieur provisoire de la magistrature à accélérer l’annonce du mouvement judiciaire pour garantir les droits des magistrats et des justiciables.