Le président du Front de salut national Ahmed Néjib Chebbi a réaffirmé la décision des composantes de la coalition politique, de boycotter les élections législatives du 17 décembre 2022. « Ces élections n’auront pas lieu puisque toutes le forces politiques ont annoncé leur intention de les boycotter », a-t-il déclaré mardi lors d’une conférence de presse tenue à Tunis.
Par ailleurs, Chebbi a précisé que sa formation politique rejette » catégoriquement » le décret-loi portant amendement de la loi électorale. » Il s’agit d’une loi autoritaire qui impose tdes conditions insurmontables aux candidats qui veulent se présenter aux législatives « , a-t-il estimé. Il a, dans ce sens, ajouté que les amendements apportés à la loi électorale ne font que baliser la voie au système de construction par la base que le président de la République veut le mettre en place.
D’autre part, Néjib Chebbi a critiqué le décret-loi n°54 relatif à la lutte contre les crimes se rapportant aux systèmes d’information et de communication, soulignant que personne, même le président de la République, ne peut promulguer des lois en ce qui concerne les droits et les libertés relatives à l’information, la communication et la publication. « Toutes les violations relatives aux systèmes d’informations sont mentionnées dans le chapitre V du code pénal et dans le décret-loi n°115 « , a-t-il encore fait observer.
Dans un autre registre, Ridha Belhadj, un dirigeant au sein du Front de salut national, a indiqué que l’audition de Rached Ghannouchi et Ali Laârayedh par l’Unité nationale d’investigation dans les crimes terroristes, n’a rien à voir avec l’affaire d’envoi des jeunes tunisiens vers les foyers de tension. Selon lui, les questions adressées à Laârayedh au cours de l’interrogatoire ont porté sur des affaires politiques en lien avec le mouvement Ennahdha.
De son côté, le dirigeant du mouvement Ennahdha, Imed Khemiri a estimé que l’objectif de la comparution de Ghannouchi et Laârayedh mardi, devant le juge d’instruction, est de faire taire toutes les voix qui s’opposent au « coup d’Etat » du 25 juillet. « La justice a perdu son indépendance et s’est transformée en un des outils de l’Exécutif », a-t-il dit.