par Samia HARRAR
Ils pourront toujours en référer à la justice internationale, n’est-ce pas ? Pour se plaindre d’avoir été pris à parti par un régime, qui ne cherche rien moins que leur faire porter le chapeau, dans le dossier de l’envoi des jeunes dans les foyers de tension. Histoire de se débarrasser d’un « adversaire » qui serait de taille à inverser la tendance. En faisant capoter tout le processus, démarré un certain 25 juillet 2021. Et qui se poursuit toujours. Au grand dam de tous ceux qui ont juré sa perte, avec celle du pays. Et qui clament aujourd’hui, sur tous les toits, qu’ils seraient victimes d’une sombre machination, qui cherche à les réduire à néant, en leur faisant endosser des crimes, qu’ils n’auraient pas commis. Et dont ils ne pourraient être tenus pour responsables, en l’absence de toute preuve, susceptible d’asseoir définitivement leur culpabilité. En somme, ce serait de l’acharnement. De la part d’un Président qui n’a pas l’intention de lâcher le « morceau », tant que les dirigeants du parti éponyme : Ennahdha, ne seraient pas tous écroués. Après avoir répondu de tous les crimes, ourdis contre le pays.
K… n’est pas assigné à se présenter devant le pôle antiterroriste, dans le cadre d’envoi des jeunes Tunisiens en Syrie, pour le « Djihad ». Et il n’y a aucune absurdité qui prévaut, derrière la convocation du patron d’Ennahdha et de son adjoint à la chevrotine, qui pourront, n’est-ce pas, se prévaloir de leur innocence « ad vitam æternam », parce qu’il y a de fortes chances qu’ils se soient arrangé afin que les preuves de leur culpabilité soient escamotées, grâce à l’heureux, et désintéressé concours, de Bhiri, aux temps bénis où il officiait à la tête de la justice. Non, Kafka n’est pas dans le « box » des accusés. Et il n’y a pas à s’insurger, contre une mesure, qui est somme toute légale, qui consiste à interroger des personnes, sur qui pèseraient des présomptions de culpabilité. Jusqu’à preuve du contraire, soyez rassurés ! Pour ce qui est de la « justice » de Bhiri justement, elle a vécu.
Il se trouve que ces temps-là n’ont plus cours. Il se trouve aussi, que par le simple fait, que Rached Ghannouchi et Ali Larayedh aient dû s’exécuter et se présenter pour être entendus, devant le pôle antiterroriste, et pas en qualité de témoins mais d’accusés, pour la symbolique que cela revêt, cela veut dire que l’impunité n’a plus cours. Et qu’il est permis d’espérer. Manipulations, pour « détourner l’opinion publique » des vrais problèmes que rencontre le pays aujourd’hui ? Et si les « vrais problèmes », hier, comme aujourd’hui, ce serait que les coupables n’aient toujours pas expié leurs crimes ? Et qu’il s’avère impossible de passer à autre chose, avant que justice, n’ait été faite ? Dilou et Bhiri : un tandem du « tonnerre », proteste qu’il ne leur a pas été permis d’accompagner leurs « illustres » clients, et qu’ils aient été laissés sur le « carreau ». Quant à Cheikh Mourou, de derrière les « fagots », fraternité de vieux routards, à qui on ne la fait pas, oblige, il va falloir ravaler sa « fierté », ou ce qu’il en reste, en attendant des jours meilleurs…