Le transport routier concentre 85% du transport de marchandises en Tunisie. Cette activité, qui représente plus de 6% du PIB, est assurée aujourd’hui par une flotte de 340 mille véhicules appartenant à 812 entreprises et 3 190 artisans de transport en 2018. Le transport rapide des colis compte environ 250 entreprises structurées et plus de 2500 artisans dont plus 90% opèrent dans le secteur informel sans dépôt, ni siège social ni même une déclaration d’existence.
Les entreprises structurées vivent à ce jour des handicaps dus à la concurrence déloyale exercée par les informels du secteur d’une part et des contraintes liées à la pression administrative et à l’application d’une loi obsolète trop répressive pour les entreprises structurées.
De l’application abusive des lois
En effet, les contrôles et l’application parfois abusive de certaines lois laissent le professionnel de la branche s’orienter de plus en plus vers l’informel. Ce qui a pour conséquence de mettre l’existence des entreprises en péril et nombre d’entre elles en cessation d’activité dans ce secteur où l’informel est en forte croissance. On parle aujourd’hui de moins de 90 entreprises des 250 entreprises structurées opérationnelles de transport intérieur rapide des colis. Cependant, le Transporteur rapide des colis joue un rôle important d’intermédiaire à plusieurs stades de la chaîne de production et de distribution.
La branche de transport rapide des colis est une activité de désenclavement des régions de l’intérieur. Elle constitue un axe stratégique de développement des échanges entre les régions pour la création de la valeur. En fait, la branche permet d’intensifier les échanges régionaux et de créer une dynamique interne provoquant un effet d’entrainement régional dans tout le pays et notamment pour les régions de l’intérieur. Son développement sain permet la création d’emplois et la réduction du chômage
A première vue, le transport rapide des colis est un travail simple ; mais au fond, il exige beaucoup de rigueur, de professionnalisme, de modernisation en termes d’outils de suivi et de gestion. Plusieurs promoteurs qui se sont lancés se sont trouvés en difficulté en défaillance envers les utilisateurs de ce service. Ceci s’est manifesté par des pertes réelles pour les clients de la branche.
Une chambre syndicale pour assainir le secteur
Cette situation d’anarchie a perturbé le développement d’une branche à forte potentiel. Les perspectives de la branche de transport des colis rapide sont prometteuses avec le développement du commerce électronique. En fait, ce service est l’une des anneaux de base de la chaine de ce commerce électronique.
La branche joue un rôle économique important mais elle se trouve accablée par des intrus informels, un cadre juridique inapproprié provoquant une anarchie dans la branche qui entrave son développement. Ces constats ont poussé les professionnels à créer une chambre syndicale avec pour objectif principal d’assurer un développement harmonieux, soutenu et durable de la branche. Le résultat cherché est d’avoir un secteur organisé régi par des procédures et disposant d’un cadre juridique sain incitant à entreprendre dans le secteur.
Une assemblée générale constitutive s’est tenue récemment. Les professionnels présents ont élu le bureau suivant:
- Président: Fadhel Ben Hamza
- 1 er vice-président : Khalil Belhadj Slimane
- 2eme vice-président : Habib El Abed
- Trésorier: Sofiane Hammami
A travers le bureau exécutif de la chambre, les professionnels lancent un appel à leurs confrères de la branche pour adhérer à la chambre.
(D’après communiqué)