Pour la énième fois, nos responsables fédéraux optent pour le système des poules en snobant allègrement celui de la poule unique. Options qui s’évérèrent à tous les coups des plus néfastes montrant moults limites et, pis encore, d’innombrables dépassements extra sportifs et nullement en adéquation avec le respect de l’éthique. Cette année, l’affaire touche également la Nationale 1 en plus de la première ligue. Certes certains dossiers brulants et en instances (CS Chebba, ES Metlaoui, ES Zarsis) ont poussé les fédéraux à précipiter les choses et à anticiper dans le sens qui sied le mieux à la préservation de leurs intérêts et à assurer leurs arrières mais tout de même ! La politique de la terre brulée ne pouvant être salutaire à tous les coups et le retour de manivelle est toujours du domaine du possible.
Imperfections en série
Normalement, un club ayant parfaitement et durement bossé lors de l’intersaison parvient rapidement à creuser un écart conséquent au bout de quelques journées vis-à-vis des autres écuries et contrairement aux poursuivants se débattant dans des crises administratives, financières, logistiques, de recrutements, de stabilité aux commandes techniques, etc. Un hiatus lui permettant de dérouler tranquillement par la suite et d’aborder la compétition africaine en toute sérénité en ayant effectué un turnover sans risques localement.
Mais pour l’heure, pareil avantage part en fumée car ce club sera à égalité de points avec le leader de l’autre poule avec au meilleur des cas des écarts le séparant des deux quatrièmes se chiffrant à seulement quatre points. Autre lacune, sept équipes par poule : l’Exemption risquant de freiner la courbe ascendante des uns et d’offrir une bouffée d’oxygène aux autres, souffrant le martyr et mal dans leur peau. De plus un joueur exclu pour somme d’avertissements encourant l’inactivité nocive de 15 jours au cas où ses couleurs seraient au repos la semaine d’après !
Première phase « globalement » (?) à la régulière
Passe pour la première phase où tous les clubs vont cravacher très dur soit pour participer au Play-off, soit pour amasser le maximum de points les éloignant des zones de turbulences du Play-out. Encore que certains une fois assurés d’échapper au Play-out et désespérant de jouer les premiers rôles pour la course finale au titre risquent de lever le pied durant les dernières rencontres de la première phase (du déjà vu).
Play-off : bonjour les dégâts
Normalement les choses commencent à se décanter à partir de la troisième voire quatrième sortie. Les forces en présence s’illustrant au grand jour avec une dichotomie nette entre les postulants aux lauriers et ceux évoluant juste pour la figuration. Pourquoi nous le cacher et fanfaronner que toutes rencontres relatives à cette dernière frange se déroulent à la régulière ? Appelons les choses par leur nom sans faux-fuyants, sans argumentations fallacieuses. Oui et selon les rapports, les amitiés, les connivences, les intérêts, les ressentiments, la jalousie, des rencontres sont bradées à l’avance avec tacite accord mutuel histoire de freiner l’envol d’un leader caracolant en haut du pavé et creusant un écart par rapport aux poursuivants ne désespérant point de le rattraper en ayant recours à pareils secrets stratagèmes.
D’aucuns de nous rétorquer que celui qui veut être couronné ne doit pas regarder dans le rétroviseur, aller de l’avant et écraser tous ses concurrents. Soit, mais chaque équipe durant la saison comme lors du déroulement d’un match, passe inéluctablement par une période « sans », un temps de faiblesse connus partout un chacun. Et c’est exactement en ces temps de vaches maigres que les tractations, le complotisme, les coalitions dans les coulisses se trament en sourdine pour accentuer la pression et raccourcir les distances avec le maillot jaune du peloton.
Mohamed Sahbi RAMMAH