La présidente du PDL Abir Moussi annonce qu’elle poursuit sa grève de la faim pour la 3ème journée consécutive. La présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi avait entamé, samedi soir, un sit-in et une grève de la faim en signe de protestation contre « la violence dont elle et les sympathisants de son parti ont été victimes », lors d’un mouvement de protestation observé, devant le siège du ministère du Commerce. Dans une déclaration accordée à l’agence TAP, Moussi a indiqué que la grève de la faim qu’elle observe devant le siège du ministère de l’Intérieur est une manière pour elle de « mettre en garde le peuple tunisien contre les risques d’une dérive dictatoriale et répressive » à travers « une constitution qui a été imposée et élaborée dans une approche unilatérale et un faux référendum ». Elle a, également, tiré la sonnette d’alarme sur la poursuite des violations à l’égard des droits politiques, économiques, sociaux et civiles du peuple tunisien.
La présidente du PDL s’est dite « sidérée » des répressions policières qui ont ciblé les manifestants, les empêchant d’atteindre le lieu du mouvement de protestation, organisé par son parti à l’occasion de la fête de l’évacuation, célébrée hier samedi. Selon elle, ces répressions ont fait plusieurs blessés parmi les manifestants, dénonçant, à cet égard, les « communiqués mensongers « du ministère de l’Intérieur et son « mépris à l’égard des citoyens ». Moussi a, d’autre part, exprimé son étonnement face à l’interdiction des membres de son parti à accéder au cimetière des martyrs de Bizerte afin de réciter la Fatiha à la mémoire des victimes de Bizerte, alors qu’ils disposaient d’une autorisation préalable à cet effet. Le Parti Destourien Libre avait organisé, dimanche, un mouvement de protestation, au centre-ville, afin d’exprimer son opposition au « gouvernement du président Kais Saied » et de dénoncer la détérioration de la situation socio-économique du pays.