Le mouvement Ennahdha a vivement dénoncé les tentatives à répétition visant à ternir l’image du parti, de son président et de sa famille dans le dessein de détourner l’attention sur les vrais problèmes des citoyens ainsi que sur le fiasco de l’approche sécuritaire face à la montée en puissance de la contestation sociale dans nombre de quartiers et régions.
Dans un communiqué publié vendredi, le mouvement tient à souligner que Mouadh Khriji, fils du président du mouvement Ennahda, Rached Khriji Ghannouchi, « nie toute relation présumée avec le susmentionné Haykel Chennoufi, frère de l’homme d’affaires dont le nom vient d’être relayé par certains médias », tout comme « il repousse toute suspicion de transaction ou de contact avec lui ». A ce titre, le mouvement appelle les médias à ne pas se laisser entraîner dans l’agenda de ciblage des politiciens, soulignant qu’il « n’hésitera pas à saisir la justice contre quiconque tente de ternir l’image du mouvement et de ses dirigeants ».
Jeudi, le Parquet près le tribunal de première Instance de Kasserine a décidé de placer en garde à vue quatre personnes pour avoir constitué « une entente ayant pour but de porter atteinte à la sûreté de l’Etat, changer le régime, inciter les gens à s’armer les uns contre les autres, semer le désordre, et encourager le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien » Il a également ordonné d’émettre un avis de recherche contre le fils du président d’un parti politique et un de ses proches et de se saisir du dossier de l’affaire en date du 20 octobre 2022.
Dans un communiqué publié, hier, le département de l’Intérieur est revenu sur les détails de ces arrestations, indiquant que l’unité de recherche et d’investigation de la Garde nationale à Kasserine « est parvenue récemment à arrêter deux personnes en train de distribuer des sommes d’argent à deux personnes accompagnées d’une fille au niveau de la route périphérique de Kasserine. » « Les personnes arrêtées ont aussitôt avoué avoir reçu ces sommes d’argent dans le dessein de provoquer le désordre, des actes de violence et d’attiser la tension dans les quartiers de la ville », a encore souligné le ministère dans le communiqué.
Selon les témoignages des personnes arrêtées, le fils de l’ancien candidat à la présidentielle leur a promis de fournir les fonds nécessaires pour semer le désordre et inciter à la rébellion dans « les quartiers de Kasserine. » Certains médias avaient évoqué, dans leurs programmes, le communiqué du ministère de l’Intérieur, citant nommément le fils du chef du parti politique et le frère d’un des anciens candidats aux élections présidentielles de 2014.