Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) Yassine Jelassi a déclaré samedi que le syndicat espère continuer à négocier avec le gouvernement pour renforcer les acquis des libertés de la presse et d’expression. Le gouvernement est, également, appelé à respecter ses engagements internationaux s’agissant de la protection des journalistes et la lutte contre l’impunité, invitant la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et les structures des médias tunisiens à la vigilance permanente.
Le président du Syndicat, qui s’exprimait lors d’un colloque international sur les mécanismes de protection et le rôle des structures professionnelles et des droits de l’homme dans la lutte contre l’impunité, organisé à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Homme, a dénoncé « la multiplication des persécutions contre les journalistes et leur renvoi devant la justice ». Le gouvernement, a-t-il poursuivi, se doit de respecter ses engagements et à publier au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT) la convention collective cadre signée depuis 2019 par le gouvernement et les différentes parties intervenantes dans le secteur des médias.
De son côté, la présidente de la FIJ Dominique Pradalié a indiqué que l’accès à l’information constitue un droit fondamental dans le monde entier, un droit indissociable du système des droits humains. Elle a qualifié d’alarmant et inadmissible le nombre de journalistes tués dans l’accomplissement de leur mission en 2022 ; 29 journalistes en Amérique latine, 13 en Europe, 14 en Asie et 5 en Afrique.
La présidente de la FIJ a insisté sur le souci de permettre aux journalistes dans le monde entier d’accéder à l’information et de la publier sans s’exposer à un quelconque danger. Les travaux de la rencontre ont été axés sur l’impunité au niveau national, régional et international et les moyens de la combattre.