La militante féministe, ancienne présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et actuelle responsable du bureau Maghreb et Moyen-Orient de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Yosra Frawes a annoncé samedi (10 décembre) à travers un témoignage publié au journal l’Orient-Le Jour qu’elle a été interdite d’entrer en Algérie, jeudi dernier, à l’Aéroport Houari Boumédienne. 

« Mon passeport à la main, la policière me demande de la suivre. Je m’apprête à le faire quand son collègue se penche vers moi et me dit à voix basse : « Prévenez ceux qui vous ont invitée : vous êtes interdite d’entrée en Algérie… », a-t-elle noté tout en soulignant que son voyage était dans le cadre d’une participation à une rencontre organisée autour des droits des femmes à Oran. 

Certains activistes tunisiens (journalistes, activistes politiques, activistes de la société civile, membres de différentes associations et organisations) ont publié, samedi, un communiqué condamnant ce qui s’est passé. « Nous exprimons notre solidarité absolue et inconditionnelle avec l’activiste Yosra Frawes et nous considérons que cette abusive interdiction d’entrée s’inscrit dans le cadre de la violation du droit des citoyens à la liberté de circulation », indique le communiqué signé par environ 160 activistes qui ont appelé les autorités algériennes à « respecter les visiteurs du pays ». Dans le même contexte, la diplomatie algérienne a été appelée à mettre fin à ce qui a été qualifié, d’après les signataires, de « politiques de censure et d’interdiction exercées à l’encontre des activistes tunisiens ».

Rym