Le Parti destourien Libre (PDL) a annoncé que son collectif de défense a déposé des plaintes pénales contre des dirigeants du Front de Salut National et de l’ancien président de la République Moncef Marzouki. Dans une déclaration publiée mardi, le PDL explique que ces plaintes sont portées contre Ahmed Nejib Chebbi, Ridha Belhaj, Jawhar Ben Mbarek, Chaima Aissa, Moncef Marzouki et ceux qui seront dévoilés par l’enquête pour adhésion à une entente comportant des personnes et partis en lien avec des infractions terroristes et fourniture d’un lieu de réunion de collecte de fonds à cet effet, conformément à Loi organique n° 2015-26 du 7 août 2015, relative à la lutte contre le terrorisme et à la répression du blanchiment d’argent.
Dans son communiqué, le PDL souligne que les activités menées par le Front de Salut National, malgré l’ambigüité de son statut juridique et le regroupement en son sein d’éléments impliqués dans des affaires terroristes, s’inscrit dans le cadre du blanchiment des organisations terroristes. Le parti regrette de voir le Front de Salut présenté par les médias comme étant une formation politique de l’opposition, critiquant la protection des ailes de l’organisation des Frères musulmans et la persistance-sous une nouvelle forme- du système du « printemps arabe destructeur ». Le PDL impute l’entière responsabilité politique et juridique au président de la République et à son gouvernent « illégitime » ainsi qu’aux structures de régulation des médias qui, au lieu d’appliquer la loi, ont ouvert la voie au recyclage des forces obscurantistes et facilité leur ancrage dans le paysage médiatique.
Le Front de Salut qui avait mené de nombreux mouvements et marches de protestations est une formation politique composée de groupes politiques opposés à la politique du président de la République Kais Saied et qui refusent en bloc le processus du 25 juillet. Ils le qualifient de « renversement de la légitimité ». Le Front regroupe Ennahdha, le mouvement « Amal » Harak Tounes Al Irada, la Coalition Al Karama, Qalb Tounès, « Citoyens contre le coup d’Etat » et l’Initiative démocratique, en plus de personnalités comme Ahmed Nejib Chebbi qui préside le Front et des députés du parlement dissous.