A la demande de la défense, le juge d’instruction au pole judiciaire de lute contre le terroriste a décidé le report de l’audition du président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi au 21 février 2023.
Dans une déclaration aux médias à l’issue de la comparution jeudi de Ghannouchi devant le juge l’instruction, Samir Dilou, membre du collectif de défense a expliqué que l’affaire concerne les déclarations donnés par le président d’Ennahdha lors des funérailles d’un des sympathisants du mouvement.
La défense a demandé le report pour prendre connaissance du dossier, a-t-il précisé.
L’affaire remonte au mois de février dernier lorsque Rached Ghannouchi s’était exprimé lors des funérailles d’un des dirigeants d’Ennahdha. En lui rendant hommage il avait insisté sur son courage et sur le fait qu’il ne craignait pas les « taghouts » (tyrans) faisant ainsi allusion à la police.
Estimant qu’il visait forces de l’ordre, des syndicats sécuritaires avaient déposé une plainte contre Rached Ghannouchi. Plainte transmise à l’unité centrale de la Garde nationale de l’Aouina pour enquête.
Une plainte pénale avait été également déposée par le secrétariat général des forces de sécurité intérieure contre Rached Ghannouchi auprès du procureur de la République du tribunal de première instance de Tunis. Selon le texte de la plainte, les syndicalistes exigent à ce que le président d’Ennahdha soit poursuivi en justice, sur la base de la loi antiterroriste, pour avoir qualifié les forces de sécurité de « tyrans ».