Après les affrontements et coups de poings entre les murs de l’ARP en 2021, le 25 juillet 2021 a constitué un tournant majeur dans l’histoire de la Tunisie. Il est vrai que cette date a renversé la donne mais elle n’a pas été, certainement, le remède miracle aux blessures de l’âme du citoyen lambda frustré, dégouté et qui n’hésite guère à exprimer son ras-le bol de la situation socio-économique floue du pays qui en a vu de toutes les couleurs, récemment. L’année 2022 a été marquée par maintes évènements qui resteront gravés à jamais dans les annales de l’histoire de la Tunisie. Entre chômage, pauvreté, migration clandestine, pénurie de produits de base, détérioration du pouvoir d’achat, levée des subventions et hausse des prix les Tunisiens agonisent…Ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts. L’année 2022 a marqué une crise sur plusieurs plans notamment le plan économique, social et politique. C’était une année pleine de promesses mais qui manque, malheureusement, d’accomplissement de plusieurs projets pouvant sortir la Tunisie du bout du tunnel et donner un coup de pouce à l’économie durant une période critique durant laquelle les horizons s’assombrissent et les horizons se limitent de jour en jour… Les « carrés » Instagram, les « colonnes » des journalistes et les « cris d’angoisse » des simples citoyens qui n’arrêtent pas d’exprimer à quel point ils sont touchés par la situation du pays » archivent » l’actualité dramatique qu’a vécu la Tunisie notamment celle de Zarzis. C’était également une année pleine de manifestations, de mouvements de protestations et de revendications qui semblent interminables. Les conflits entre certaines parties notamment le bras de fer entre le gouvernement et l’UGTT a fait couler beaucoup d’encre et a entravé la réalisation des négociations avec le FMI qui trainent depuis plusieurs mois et qui vont nous accompagner pour le nouvel an..
Détérioration de l’état de santé de Noureddine Bhiri
Bhiri a été placé sous résidence surveillée le 31 décembre 2021, avant que son état de santé ne se détériore et qu’il soit hospitalisé. Le 2 janvier 2022, Noureddine Bhiri a été transféré dimanche dans un état grave à l’hôpital de Bizerte. Deux mois après en mars, son comité de défense avait indiqué qu’il observait un sit-in dans le hall du service de réanimation de l’hôpital Habib Bougatfa, refuse de retourner dans sa chambre et de mettre fin à sa grève de la faim. Ses avocats font porter « au ministre de l’Intérieur et à ceux qui l’ont enlevé et séquestré, l’entière responsabilité de son intégrité physique ».L’assignation à résidence a été levée sur les dirigeants au mouvement Ennahdha Noureddine Bhiri et Fethi Beldi mercredi 2 mars.
Décès d’un manifestant ayant participé aux protestations du 14 janvier
Le parquet près le Tribunal de première instance de Tunis a été informé par la police de Sidi El Béchir de Tunis, de la mort d’une personne qui a été transférée le 14 janvier à l’hôpital Habib Thameur.
D’après l’enquête préliminaire, le défunt a été « retrouvé inconscient », le 14 janvier, devant le Palais des congrès, à Tunis, avant d’être transféré par les agents de la protection civile à l’hôpital Habib Thameur, avait indiqué le bureau de presse du Tribunal de première instance de Tunis.
Le représentant du parquet avait affirmé que « le corps du défunt ne portait aucune trace visible de violence ».
Couvre-feu de 22h à 05h du matin et levée le 10 février
A l’issue du conseil ministériel tenu le 11 janvier 2022, la présidence du gouvernement a annoncé la mise en place de nouvelles mesures sanitaires applicables à partir du 13 janvier 2022. Les autorités avaient décrété un couvre-feu de 22 heures à 5 heures du matin, à partir de jeudi 13 janvier 2022, pour une durée de deux semaines. Le gouvernement a exhorté les autorités régionales de se baser sur le taux de contaminations pour appliquer cette mesure.
Durcissement des mesures sanitaires au niveau des postes frontaliers, effectuer des tests de dépistage pour toutes les personnes souhaitant accéder au territoire tunisien, report ou annulation de toutes les manifestations dans les espaces ouverts et fermé, intensification du contrôle du pass sanitaire et de poursuivre l’opération de vaccination massive figurent parmi les mesures imposées.
La Présidence du gouvernement avait, par ailleurs, recommandé le télétravail. Elle avait appelé à éviter de voyager aux zones touchées par la pandémie et reporter les missions à l’étranger, à l’exception des cas urgents. 15 jours après, la Présidence du gouvernement avait décidé de prolonger de deux semaines supplémentaires les mesures sanitaires restrictives, dont le couvre-feu nocturne (de 22 heures à 5 heures du matin) ; et ce, « suite à la réunion du Conseil ministériel tenu le 25 janvier et après consultation de la commission scientifique ». La Présidence du gouvernement avait annoncé la levée du couvre-feu à partir de ce jeudi 10 février 2022, après avoir consulté le ministère de la Santé et le Comité de lutte contre la Covid-19.Il est à mentionner que le Comité scientifique de lutte contre le coronavirus avait recommandé, le mardi 8 février 2022, lors de sa réunion périodique portant sur l’évaluation de la situation pandémique dans le pays, la prolongation des mesures concernant l’interdiction des rassemblements pendant une semaine.
La BM prévoit une reprise économique lente en 2022/2023
La Banque mondiale avait prévu, dans son bulletin de conjoncture de la Banque mondiale pour la Tunisie intitulé « Réformes économiques pour sortir de la crise » rendu public le 24 janvier 2022, que la reprise restera lente en 2022– 23, à moins que des réformes structurelles décisives n’abordent les rigidités évoquées dans le bulletin susmentionné.
La baisse progressive du déficit budgétaire devrait se poursuivre à moyen terme, pour atteindre 5 à 7 % du PIB en 2022–23, compte tenu de la réduction attendue des dépenses liées à la santé et à condition que la trajectoire modérément positive des dépenses et des recettes soit maintenue, lit-on dans le bulletin susmentionné. Selon la même source, les prévisions sont assorties de risques importants de détérioration dans la mesure où la reprise sera tributaire de plusieurs facteurs, notamment de la capacité du gouvernement à 1) Contenir l’évolution de la pandémie, à travers particulièrement, la poursuite des efforts de vaccination ainsi que l’efficacité dans les mesures ciblant les nouveaux variants éventuels, tel que Omicron ; 2) Parvenir à financer les déficits publics et le remboursement de la dette et maintenir la stabilité macroéconomique du pays. Pour cela, un climat politique, économique et social propice à la mobilisation des ressources et la confiance des investisseurs est nécessaire. C’est dans ce sens que les négociations pour un programme avec le FMI, indispensable pour le soutien des institutions internationales et régionales ainsi que la coopération bilatérale, ont été entamées; et 3) Réduire les barrières à l’allocation optimale des ressources.
Dissolution du CSM
« Le Conseil supérieur de la magistrature peut, dès cet instant, se considérer comme appartenant au passé », avait déclaré le président de la République dans une heure très tardive du 5 février 2022,
Kaïs Saïed a annoncé, , au siège du ministère de l’Intérieur, à Tunis, où il s’est réuni avec le ministre de l’Intérieur et plusieurs hauts cadres du département, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature. Et d’ajouter que « la corruption de certains juges, le clientélisme dans le mouvement des magistrats et le ralentissement des procédures dans plusieurs affaires, dont celles des assassinats politiques ».
Le G7, l’Union européenne, des organisations de la société civile, des associations, des partis politiques, des personnalités publiques se sont exprimé sur cette décision qui, décidément, ne laisse personne indifférent.
« Je tiens à rassurer tout le monde, en Tunisie et à l’étranger, que je n’interférerai pas dans le système judiciaire. Je n’ai dû recourir à cette solution (dissoudre le CSM) que par nécessité. Mon devoir et mes responsabilités ont exigé que je mette un terme à cette mascarade » avait précisé Saied lors d’une réunion avec la cheffe du gouvernement Najla Bouden .
A noter que le décret présidentiel portant création du Conseil supérieur provisoire de la magistrature est paru aujourd’hui dimanche 13 février 2022 au Journal officiel de la République tunisienne (JORT). L’article 9 interdit à tous les magistrats, toutes catégories confondues, de faire grève et de s’organiser en groupe pour perturber ou entraver le fonctionnement normal des tribunaux. Le chapitre 2 fixe les missions et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.
Fitch Ratings : Baisse de la notation ‘B-‘ à CCC avec des perspectives négatives
La note de défaut émetteur à long terme en devises de la Tunisie a été abaissée par Fitch Rating, le 18 mars 2022, de ‘B-‘ avec perspectives négatives à CCC. L’agence avait expliqué cette décision par les retards accusés dans la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).
Il est à mentionner qu’en décembre 2022, l’agence de notation Fitch Ratings avait relèvé la notation par défaut des émetteurs en devises à long terme (IDR) de la Tunisie à ‘CCC+’ au lieu de ‘CCC’. L’agence avait précisé, également, qu’elle retire les notes à long terme de la Tunisie de la catégorie Under Criteria Observation (UCO).
Dissolution du Parlement
Le Président de la République Kais Saied a décidé, ce mercredi 30 mars, de dissoudre le Parlement, huit mois après avoir suspendu ses activités. C’était prévisible : la plénière de l’ARP gelée tenue, le même jour, l’y a poussé. Saïed, qui s’exprimait lors d’une rencontre avec Najla Bouden au palais de Carthage, avait annoncé ainsi la dissolution du Parlement, conformément à l’article 72 de la Constitution tunisienne. Il s’agit « d’un complot contre la sécurité de l’Etat », avait martelé Saïed dans une vidéo, menaçant qu’il veillera à contrecarrer toute tentative de diviser l’Etat ».
116 députés avaient voté pour l’ensemble la Loi n°1 du 30 mars 2022 annulant toutes les mesures exceptionnelles annoncées par le président Kais Saied depuis le 25 juillet, à l’issue de la plénière « virtuelle » tenue par l’ARP gelée.
Naufrage du cargo guinéen XELO chargé de carburant à Gabès
Le naufrage, au large de Gabès, du cargo guinéen XELO chargé de 750 tonnes de Gasoil, le 15 avril 2022, avait poussé la Société civile tunisienne à tirer la sonnette d’alarme.
Le ministère de l’Environnement avait annoncé, dans un communiqué rendu public le 22 avril 2022, que les réservoirs de Xelo étaient vide. Le cargo ne présentait aucun risque de pollution , selon la même source. En juillet, le juge d’instruction avait décidé de déclarer que les arguments et les présomptions présentés sont suffisants pour engager les poursuites contre les membres de l’équipage accusés dans l’affaire du navire Xelo. Et d’ajouter que les accusés sont poursuivis pour avoir délibérément détruit un navire dans une intention criminelle, a ajouté la même source.
Révocation de 57 juges
Une ordonnance présidentielle numéro 516 datée du 1er juin 2022 concernant l’exemption de 57 juges, a été publiée le 1er juin au Journal Officiel (JORT).
Le décret-loi n° 2022-35 du 1er juin 2022, complétant le décret-loi n° 2022-11 du 12 février 2022, relatif à la création du Conseil supérieur provisoire de la magistrature est paru au Journal officiel de la République tunisienne le 1 er juin 2022.
Selon le 1 er article, il est ajouté à l’article 20 du décret-loi n° 2022-11 du 12 février 2022, relatif à la création du Conseil supérieur provisoire de la magistrature les dispositions suivantes :
Le Président de la République peut, en cas d’urgence, ou d’atteinte à la sécurité publique ou à
l’intérêt supérieur du pays, et sur rapport motivé des autorités compétentes, prendre un décret Présidentiel prononçant la révocation de tout magistrat en raison d’un fait qui lui est imputé et qui est de nature à compromettre la réputation du pouvoir judiciaire, son indépendance ou son bon fonctionnement. L’action publique est mise en mouvement contre tout magistrat révoqué au sens du présent article. Le décret Présidentiel relatif à la révocation d’un magistrat, n’est susceptible de recours qu’après le
prononcé d’un jugement pénal irrévocable concernant les faits qui lui sont imputés.
Tunisie – Algérie : Réouverture des frontières terrestres
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a décidé, ce mardi 5 juillet 2022, de rouvrir les frontières terrestres avec la Tunisie pour les voitures et les voyageurs, selon une vidéo publiée sur la page officielle de la présidence algérienne. Selon la même source, les frontières vont rouvrir à partir du 15 juillet 2022.
Une nouvelle constitution!
La nouvelle constitution a été publiée dans un numéro spécial du Journal officiel de la République tunisienne le 18 août 2022.
La nouvelle constitution a été promulguée, le mercredi 17 août 2022, par le président de la République Kais Saied. « La nouvelle constitution entrera en vigueur à compter de la date de proclamation des résultats définitifs, après sa promulgation par le président de la République et sa publication dans un numéro spécial du JORT », selon la décision de l’Instance Supérieure Indépendante pour les élections n° 2022-22 du 16 août 2022 relative à la proclamation des résultats définitifs du référendum sur un projet d’une nouvelle Constitution de la République tunisienne publié dans le Journal officiel de la République tunisienne. Le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farouk Bouaskar, avait annoncé la validation par le conseil de l’instance du projet de texte de la nouvelle constitution soumis au référendum le 25 juillet. Bouaskar qui s’exprimait lors d’un point de presse de l’ISIE tenu, le 16 aout 2022, à Tunis a affirmé que le vote sur le projet de la nouvelle constitution a abouti à 94,6% de « oui » contre 5,4% de votants ayant dit « non » au projet en question.
TICAD
Le samedi 27 août 2022 coincidait avec la Huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), dont l’ouverture officielle a été inaugurée, au Palais des Congrès à Tunis, en présence du président de la République, Kaïs Saïed, du président sénégalais, Macky Sall, du premier ministre japonais, Fumio Kishida (via la plateforme de visioconférence Zoom) et de pas moins de 20 chefs d’Etat et de gouvernement africains.
Dans son allocution d’ouverture, le président Kais Saied a évoqué la nécessité de concevoir « une nouvelle approche » de développement, « basée sur la justice sociale et les droits de l’homme ».
« Avec leur riche expérience, leurs moyens et leur vision des choses, nos partenaires japonais, nous aideront à réaliser nos objectifs de développement et nos aspirations à la paix et au bonheur », a-t-il soutenu.
La « chambre noire d’Ennahdha » dans le collimateur de la Justice
Le 19 septembre 2022 lorsque le président du parti « Ennahdha » Rached Ghannouchi et son vice-président Ali Laarayedh ont été accusés d’être impliqués dans l’affaire de l’envoi des jeunes dans les zones de conflit et avaient comparu le même jour à la caserne de Bouchoucha au Bardo.
Ennahdha avait indiqué, le 20 septembre 2022, que le parquet a rejeté la demande de la défense de prendre en considération l’état de santé et l’âge du président du mouvement Rached Ghannouchi et de lui permettre de rester chez lui jusqu’à son audition. Et d’ajouter que le parti avait dénoncé « des pratiques honteuses » qui reflètent l’esprit de vengeance du « pouvoir en place »
Drame de Zarzis
Un bateau de migrants clandestins a quitté les côtes de Zarzis dans la nuit entre le 21 et 22 septembre 2022 avec à bord 18 personnes, pour la plupart des enfants de 16 à 18 ans, un bébé et deux femmes, avec qui tout contact avait été perdu, une demi-heure seulement après leur départ.
Une grève générale a été observée, le 17 octobre 2022, dans toute la délégation de Zarzis à l’initiative de l’Union Locale du Travail, la société civile et les habitants de la région. Placée sous le slogan « Zarzis veut connaitre la vérité », les protestataires ont revendiqué le droit de savoir les circonstances de l’enterrement des disparus du naufrage d’un bateau de migration irrégulière dans le cimetière des étrangers sans recourir à la médecine légale ou aux familles pour identifier les corps.
Législatives 2022!
L’opération du vote avait démarré samedi à 8h du matin dans les différents régions de la Tunisie pour l’élection des nouveaux membres du parlement.
Quelque 9,3 millions de Tunisiens ont été appelés à renouer avec les urnes, le 17 décembre, jour du déroulement des élections législatives anticipées, premier scrutin législatif sous la nouvelle constitution, uninominal, à deux tours si nécessaire, ayant suscité de larges controverses.
Le taux de participation aux élections législatives anticipées a atteint 11,22 %, a indiqué, lundi, le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farouk Bouasker.
Un million 25 mille et 418 électeurs ont participé, samedi 17 décembre, au scrutin des législatives, selon la même source.
Shigella!
Le directeur de l’institut Pasteur Hechmi Louzir avait indiqué, le 22 décembre 2022 dans une déclaration accordée à l’agence TAP, que 160 cas de contaminations à la bactérie Shigella ont été enregistrés jusqu’à présent en Tunisie, précisant que le nombre de contaminations n’a pas augmenté depuis une semaine. Selon la même source, la plupart des cas de contaminations à Shigella sont guéris et un cas de décès enregistré le mois dernier.Louzir a affirmé que cette bactérie est dangereuse car elle se propage rapidement et résiste aux antibiotiques, ajoutant qu’elle provoque de fortes diarrhées et entraine des complications graves pour les enfants, telles que la fièvre et des douleurs au niveau du ventre et la nausée. Elle se transmet à travers la consommation d’aliments ou d’eau contaminés.
La loi des finances 2023 voit le jour
Lors d’une rencontre qu’il a eue, le 22 décembre 2022, au palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, le président de la République, Kaïs Saïed a promulgué la loi de finances pour la nouvelle année administrative. La loi de finances pour l’année 2023 a été publiée dans le JORT le vendredi 23 Décembre 2023.
Cette loi a fait l’objet de plusieurs critiques non seulement de la societé civile mais des partis politiques, des organisations nationales notamment l’UGTT . Les experts-comptables se sont rebiffés; Il s’agit de mesures « qui sont de nature à alourdir les charges des citoyens et des entreprises en l’absence de solutions capables de relancer l’économie nationale », estime l’Association tunisienne des spécialistes en comptabilité (ATSC). La loi de Finances 2023 prévoit un déficit de près de 7,5 milliards de dinars, étant donné que les dépenses du Budget de l’Etat se situeront au niveau de 54 milliards de dinars, alors que les recettes ne dépasseront pas les 46,4 milliards de dinars.
La baisse de 33,1% des subventions des produits de base en 2023 a été décrétée.
Négociations avec le FMI
Le FMI avait, précédemment, appelé à un large consensus impliquant les partenaires sociaux, y compris les syndicats, et d’autres parties prenantes, avec un engagement à soutenir les réformes qui les impliquent. L’absence d’un terrain d’entente entre le gouvernement et l’UGTT complique d’avantage la situation. « La Tunisie devrait parvenir, au début de l’année 2023, à un accord définitif avec le Fonds monétaire international(FMI) « , a estimé la ministre des Finances, Sihem Boughdiri le 26 décembre 2022. Espérons faire un grand pas en avant l’année prochaine!
Rappelons que le secrétariat du Fonds Monétaire International (FMI) a reporté le point prévu à l’ordre du jour des réunions de son Conseil d’administration (qui devait se tenir le 19 décembre 2022). La Tunisie envisage de présenter à nouveau le dossier durant le mois de janvier 2023, selon l’agence TAP.
L’état d’urgence prolongé d’un mois
L’état d’urgence a été prolongé d’un mois à compter du 1er janvier 2023, sur tout le territoire du pays, en vertu du décret présidentiel n°2022-959 du 30 décembre 2022, publié dans le dernier numéro du Journal officiel de la République Tunisienne (JORT).
Le 18 février dernier, l’état d’urgence a été prolongé du 19 février au 31 décembre 2022, en vertu du décret-présidentiel n°2022-73. Pour rappel, l’état d’urgence a été décrété le 24 novembre 2015 suite à l’attentat terroriste qui a visé un bus de la sécurité présidentielle, faisant 12 morts et 16 blessés. Il a été reconduit sans interruption depuis.
Ghada DHAOUADI