« Nous n’avons pas l’intention de manifester le 14 janvier. En cause, nous sommes diamétralement à l’opposé de ceux qui vont protester ce jour-là contre la situation actuelle du pays, a lancé le secrétaire général du Courant populaire, Zouheir Hamdi.
Dans une déclaration aux médias en marge de sa participation à un rassemblement périodique à Tunis pour revendiquer la vérité sur les assassinats politiques, le secrétaire général a tenu à préciser que la position du mouvement populaire est à l’opposé de celle défendue par les partis qui voient que les mesures du 25 juillet sont un « coup d’état ».
Qu’il soit clair à tous, nous estimons sans équivoque que les mesures décrétées le 25 juillet s’inscrivent bel et bien dans le « faire ce qui devrait être fait », a-t-il soutenu.
« Nous sommes profondément convaincus que ceux-ci (allusion aux partis protestataires) sont bien ceux qui se sont retournés contre la révolution tunisienne, ceux qui ont abusé du peuple tunisien, spolié ses richesses, troublé la vie économique, commis des crimes et dont les mains sont souillées du sang du peuple tunisien », a encore fait savoir Hamdi.
« Face à ce flot de dépassements et d’exactions, nous considérons en tout bien tout honneur que le retrait de ces partis de la scène comme étant un acte patriotique et nullement un coup d’Etat », a-t-il martelé
Et Hamdi de souligner qu’il tout le monde est « unanime » à croire le processus du 25 juillet est entaché de plusieurs insuffisances et lacunes, affirmant en contrepartie qu’il n’y a pas d’autre alternatives autres que de rectifier le tir et d’aller de l’avant dans ce processus.
« Cette option est beaucoup mieux que les appels adressés au peuple tunisien pour aller vers l’inconnu », a-t-il assuré
Hamdi a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de boucler le second tour des législatives afin de conforter la scène politique et de mettre sur pied le parlement, une des institutions-clés de l’Etat qui incarne le pouvoir législatif, affirmant que les réformes sur l’économie et la société seront et devront être débattues dans l’hémicycle du parlement et non ailleurs.
Il est à noter que les partis politiques anti-25 juillet 2021 ont annoncé l’organisation de diverses marches le 14 janvier, pour réclamer le départ du président de la République, le retour à la voie constitutionnelle, et l’annulation du second tour des élections législatives.