La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, et plusieurs de ses partisans, se sont donnés rendez-vous, samedi, à la station TGM dans le but de rallier Carthage, banlieue-nord de Tunis qui abrite la Palais présidentiel, provoquant une perturbation du trafic.
La circulation du TGM a été interrompue. Le Chef de District de la sûreté nationale de Tunis s’est déplacé sur les lieux et invité, via un porte-voix, les partisans du PDL d’évacuer les lieux et d’éviter de perturber le trafic sur ces lignes.
Abir Moussi et ses partisans ont dénoncé le fait de les empêcher de rejoindre Carthage par les transports en commun, réclamant leur droit en tant que citoyens de se déplacer. Ils ont scandé des slogans hostiles au président de la République.
Des heurts ont eu lieu entre les partisans du PDL et des voyageurs de la ligne TGM qui ont accusé ces derniers de perturber le trafic et de les empêcher de vaquer à leurs occupations.
Abir Moussi a déclaré refuser de manifester, ainsi que ses partisans, à l’Avenue Habib Bourguiba, place dans laquelle seront présents aujourd’hui ceux qu’elle a qualifiés de « traîtres » et « groupe du printemps du chaos », accusant le président d’Ennahda, Rached Ghannouchi, de « tenir et tirer les ficelles ».
Elle a appelé ses partisans à rejoindre le sit-in organisé par le PDL, depuis des mois, devant les locaux devant l’antenne tunisienne de l’Union internationale des savants musulmans, à Tunis.
Jeudi, le PDL a annoncé, dans une déclaration, que le gouverneur de Tunis a refusé de lui accorder une autorisation pour l’organisation d’une manifestation à Carthage le 14 janvier 2023.
Le gouverneur de Tunis, Kamel Fekih, a, pour sa part, expliqué, qu' »il était interdit de manifester à Carthage, étant donné qu’il s’agit d’une zone sécurisée ».
Le Parti a accusé le pouvoir de vouloir entraver ses activités et d’interdire à plusieurs reprises ses actions de protestation, estimant que ces décisions arbitraires visent à « faire taire la voix des Tunisiens qui rejettent le retour du pouvoir des Frères musulmans et qui s’opposent en même temps au totalitarisme », lit-on de même source.
Le PDL a affirmé son attachement à son droit d’exercer ses activités et d’organiser sa manifestation. Il a insisté sur le droit de ses partisans d’exprimer pacifiquement et de manière organisée leur colère face à la détérioration de la situation dans le pays et de protester contre la violation des droits civils et politiques du peuple.