La Tunisie a connu une succession de grèves durant le mois de Janvier, dont la grève des agents de la TRANSTU, et celle des chauffeurs de taxis individuels. Toujours dans le transport, une grève générale aura lieu le 25 et 26 janvier 2023. Une grève qui impactera plusieurs secteurs, certainement, qui vont tourner au ralenti puisque cette grève paralysera non seulement la circulation dans tout le pays mais elle va englober, également, les sociétés de transport maritime et aérien. La fédération générale du transport a été invitée à une séance de négociations avec la partie gouvernementale, aujourd’hui mardi en fin de matinée, au siège du ministère des Affaires sociales, pour poursuivre les négociations au sujet des revendications du secteur, après l’échec de la réunion tenue, hier, lundi, qui a duré pendant plus de 12 heures, a fait savoir le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), responsable des offices et établissements publics, Slaheddine Selmi. Lors d’une conférence de presse organisée à Tunis, Selmi a ajouté que la partie syndicale pourrait renoncer à certaines revendications afin d’éviter la grève générale sectorielle prévue les 25 et 26 janvier courant dans toutes les sociétés de transport (aérien, maritime et terrestre), selon l’agence TAP. D’autre part, Selmi a indiqué que le recours à la réquisition en cas de grève n’est pas légal, étant donné que l’UGTT a obtenu une décision de justice déclarant son illégalité.
Echec des négociations
Pour sa part, la fédération générale du transport a annoncé, suite à l’échec des négociations avec le ministère de tutelle, le maintien de la grève générale sectorielle, les 25 et 26 janvier en cours, dans toutes les sociétés de transport (aérien, maritime et terrestre). Et d’ajouter que la fédération précise que les modalités de la grève, qui durera deux jours, seront publiées ultérieurement. Le secrétaire général de la fédération, Wajih Zidi avait souligné dans une déclaration accordée à l’agence TAP le 28 décembre 2022, que la commission administrative sectorielle de la fédération générale du transport qui s’est réunie ce mercredi a décidé d’organiser ce mouvement de protestation pour appeler à la satisfaction des revendications présentées par la fédération au terme de la réunion administrative sectorielle du transport tenue le 21 octobre 2022, ainsi qu’à l’activation des mesures prévues par la loi n° 9 de 1989 du 1er février 1989 relative aux participations et établissements publics.
Parmi les revendications de la fédération figurent, notamment l’octroi d’une prime de suivi des services et de sécurité dans le secteur du transport ainsi que l’application des conventions conclues, depuis plus de deux ans, entre le ministère du transport, la présidence du gouvernement et le syndicat. Dans le même contexte, Zidi avait noté que la plupart des établissements de transport public, en particulier Tunisair, les sociétés régionales de transport public et la compagnie tunisienne de navigation sont dans un état « catastrophique ». Le 17 janvier 2023, Le secrétaire général de la fédération générale du transport, Wajih Zidi, a indiqué sur les ondes de « Shems FM » le 17 janvier 2023, que le ministère du Transport avait porté plainte contre 16 responsables syndicaux dans le secteur du transport, et ce suite aux mouvements organisés par la fédération en décembre 2022.
Enième grève ..
Une grève des chauffeurs de chauffeurs de taxis a été observée le 16 janvier 2023. La grève des chauffeurs de taxis est observée en signe de colère contre les applications utilisées pour transporter des personnes, à bord de voitures de particuliers, rapporte le secrétaire général de l’Union des taxis individuels, Faouzi Khabouchi à Mosaïque FM. Selon Khabouchi, ces applications représent »ent une vraie menace pour les chauffeurs de taxis ainsi que pour l’économie tunisienne.
Le deuxième jour du nouvel an le 2 janvier 2023, le trafic du transport public a été totalement paralysé à cause de la grève observée par les agents de la Transtu, qui a coïncidé avec la rentrée scolaire et universitaire après les vacances d’hiver et du nouvel an. Le secrétaire général de la Fédération du transport relevant de l’UGTT, Wajih Zidi avaitindiqué à l’Agence TAP que les agents de la Transtu ont décidé d’entrer en grève générale à partir de lundi 2 janvier 2023, jusqu’au moment où le ministère du Transport répond à leurs demandes, relatives au versement de leurs salaires et de leurs bons de restauration ainsi que de la prime de fin d’année.
Pour sa part, le ministre du Transport, Rabii Majidi a démenti, lundi, dans une déclaration accordée à l’Agence TAP, les propos tenus par la Fédération générale du transport pour expliquer les raisons de la grève observée, lundi 2 janvier 2023, par les agents de la Société des transports de Tunis (Transtu) causant un arrêt total du trafic des bus et des métros. » Contrairement aux déclarations de la Fédération générale du transport, les salaires des agents de la Transtu ont été versés, le 29 décembre 2022 et les bons de restauration leur ont été remis aux agents (d’une valeur estimée à 8,4 millions de dinars (MD) « , a-t-il expliqué. Concernant la prime de fin d’année, dont le coût global est estimé à 16 millions de dinars (MD), » soit le double de leurs salaires « , il a précisé que le ministère s’est engagé, le 29 décembre 2022, à la verser au cours des premiers jours du mois de janvier 2023 sans fixer une date précise.
Ghada DHAOUADI