Le président de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP), Chawki Gaddès, a averti que les Tunisiens sont menacés d’être privés de voyage à l’horizon de 2024 car ils ne disposent pas encore d’un passeport biométrique.
L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a décidé de ne plus accepter les passeports non biométriques et d’interdire à leurs détenteurs le passage dans les aéroports, a-t-il ajouté.
Dans une déclaration à la TAP, samedi, en marge d’une conférence de presse organisée par l’INPDP, à l’occasion de la Journée mondiale de la protection des données, Gaddès a expliqué que cette possibilité pourrait être évitée en réalisant le projet du passeport biométrique selon les normes mentionnées dans les traités internationaux et conformément à la loi établie dans ce domaine.
Il a précisé que l’instance n’est aucunement contre le projet de la carte d’identité et du passeport biométriques, soulignant que celle-ci soutient ce projet qui » va empêcher les crimes d’usurpation d’identité « .
Gaddès a, cependant, indiqué que l’instance refuse, catégoriquement, que cette question soit servie de prétexte au ministère de l’Intérieur pour collecter les données personnelles des Tunisiens et les exposer au risque de piratage et à tous les risques qui peuvent en découler.
» L’instance refuse catégoriquement la version choisie par le ministère de l’Intérieur qui comporte une violation flagrante des droits des citoyens, à moins qu’il n’y ait une intention policière derrière cette version », a-t-il dit.
Gaddès a, par ailleurs, évoqué les conséquences négatives de la fermeture de l’INPDP et de tous ses sièges dans les régions, s’interrogeant sur le sort des données personnelles des personnes.