Le taux de croissance de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) devrait s’établir à 3,2% en 2023 et 3,5% en 2024, contre une prévision annoncée auparavant de 3,6% en 2023, selon le rapport intitulé : » Mise à jour des perspectives de l’économie mondiale janvier 2023 du Fonds Monétaire International (FMI) publié, mardi.
En octobre 2022, le Fonds a estimé que le taux de croissance du PIB réel des pays de la région MENA devrait atteindre 5% en 2022, contre 4,1% en 2021. Mais la dégradation de la conjoncture mondiale assombrira l’horizon en 2023, avec un ralentissement de la croissance autour de 3,6%.
Pour la Tunisie, le FMI a estimé, à la date du 11 octobre 2002, que la croissance devrait s’établir à 2,2 % en 2022 et à 1,6% en 2023. Pour 2024, le fonds n’a pas publié de prévisions de croissance concernant la Tunisie dans son récent rapport.
Selon les prévisions actualisées du FMI, la croissance mondiale devrait ralentir de 3,4 % en 2022 à 2,9% en 2023, avant de remonter à 3,1 % en 2024.
La croissance de 2023 sera de 0,2 point de pourcentage de plus que ce qui était anticipé dans l’édition d’octobre 2022 des Perspectives de l’économie mondiale (PEM), mais reste inférieure à la moyenne historique (2000-19) de 3,8 %.
« Le relèvement des taux d’intérêt par les banques centrales pour juguler l’inflation et la guerre menée par la Russie en Ukraine continuent de peser sur l’activité économique.
La flambée de COVID-19 en Chine a freiné la croissance en 2022, mais la récente réouverture du pays permet d’envisager une reprise plus rapide que prévu » selon l’analyse du FMI.
Toujours selon le rapport mis à jour par le FMI, l’inflation mondiale devrait décliner de 8,8 % en 2022 à 6,6 % en 2023 et à 4,3 % en 2024, mais continuera à dépasser les niveaux enregistrés avant la pandémie (2017-19) d’environ 3,5 %.
Le rapport a souligné que les risques de dégradation des perspectives économiques continuent de dominer, mais se sont atténués depuis l’édition d’octobre 2022 des PEM.
Toujours selon le FMI, c’est un regain lié à la demande comprimée dans de nombreux pays ou une baisse plus rapide de l’inflation sont plausibles.
En revanche, l’aggravation de la situation sanitaire en Chine pourrait freiner, selon le rapport du FMI, la reprise, la guerre en Ukraine pourrait s’intensifier et le durcissement des conditions de financement à l’échelle mondiale pourrait accentuer le surendettement.
Les marchés financiers pourraient également procéder à des ajustements soudains des prix en réaction à des annonces défavorables concernant l’inflation et les progrès économiques pourraient être entravés en cas d’accentuation de la fragmentation géopolitique.