En coordination avec ses bureaux régionaux à Tunis, Sfax, Sousse et Monastir, l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) à annoncé ce mercredi 1 février, une journée de colère des étudiants dans les facultés de médecine, les médecins internes et résidents. Toutes les activités universitaires et hospitalières seront suspendues complètement à partir de 8h jusqu’à 11h du matin. À Sousse et à Tunis, les étudiants en médecine ont boycotté les cours et les stages de matinée et se sont rassemblés à partir de 8h du matin dans les Facultés de médecine de Tunis et Sousse. À Monastir, le boycott des cours et des stages et le rassemblement à la faculté de médecine ont été suivis par la participation à la protestation lancée par les médecins internes et résidents à l’hôpital Fattouma Bourguiba à 9h devant le siège de la direction régionale de la santé.

Dans une communication d’information (concernant le boycott des cours et l’arrêt protestataire du travail et des stages) adressée aux ministre de la Santé, les quatre doyens des facultés de médecine, les directeurs régionaux de la santé et les chefs de départements, l’OTJM a mentionné que cette protestation nationale s’inscrit dans le cadre de la contestation des jeunes médecins contre ce qui s’est passé récemment avec leur collègue, la jeune résidente au service de pédiatrie à l’hôpital Fattouma Bourguiba – Monastir. Cette journée de colère a été organisée, d’après l’OTJM, dans le but de rendre hommage à l’âme du jeune résident en chirurgie, Badreddine Aloui, qui a quitté la vie à l’âge de 26 ans à l’hôpital de Jendouba suite à une chute de plus de 5 mètres dans une cage d’un ascenseur en panne. 

Les jeunes médecins appellent en outre à « l’ouverture urgente et participative du dossier de la validation des stage universitaires et hospitalières et ses mécanismes, au traitement de la question de la santé mentale et physique détériorée du personnel de santé et surtout les jeunes médecins et à l’ouverture d’une enquête urgente en ce qui concerne l’incident de la jeune résidente en médecine Monastir, la responsabilisation de toute personne impliquée dans la détérioration de son état de santé, la prise en charge entière des dépenses de ses soins de santé et lui permettre de bénéficier de tous ses droits ». 

 

 

Rym CHAABANI