Des organisations non gouvernementales ont exprimé, vendredi, leur totale solidarité avec les revendications » légitimes » du personnel de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), en arrêt de travail, qui réclame la récupération de leurs postes de travail.
Ces organisations ont critiqué l’atermoiement des autorités et leurs insouciance du sort professionnel du personnel de l’instance dans toutes les régions.
Elles ont appelé à satisfaire rapidement leurs revendications légitimes, notamment la reprise du travail, le règlement de leur situation et le versement de leurs salaires et leurs primes, suspendus depuis décembre 2021.
Ces organisations ont, par ailleurs, fait part de leur forte préoccupation et leur crainte face à la violation des règles de protection des données personnelles, particulièrement celles traitées par l’INLUCC dans le cadre de la protection des lanceurs d’alerte et des enquêtes sur les suspicions de corruption.
Trente ONG ont signé cette déclaration, notamment la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), le Syndicat nationale des journalistes tunisiens (SNJT) et l’organisation Al Bawsala.
Le 20 août 2021, le président de la République, Kais Saied, a promulgué un décret présidentiel mettant fin au mandat du secrétaire général de l’INLUCC, Anouar Ben Hassan.
Le personnel de l’instance a été évacué à cette date-là, en présence des forces de l’ordre, alors que .les bureaux de l’instance dans les régions ont poursuivi leurs activités jusqu’au 31 décembre 2021.