Le président de la Ligue des droits de l’Homme (LTDH) Bassem Trifi a annoncé la création d’une cellule de crise qui restera en état de réunion permanente pour suivre les affaires récentes poursuites contre un nombre d’activistes et de journalistes, relatives à la liberté de réunion, de manifestation et d’expression. Cette annonce intervient dans le cadre d’une conférence organisée vendredi 24 février, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) en présence du Président de la LTDH Bassem Trifi et du président du SNJT Mohamed Yassine Jelassi. Les deux activistes Nawress Douzi et l’activiste Ayoub Amara étaient aussi parmi les intervenants.
D’autre part, l’activiste Nawress Douzi a considéré que « le pouvoir a choisi de mener une stratégie d’intimidation contre les activistes ». « Lors de la comparution de l’activiste Wael Naouar mardi dernier, on a découvert que je suis accusée avec une autre activiste d’avoir agressé un nombre d’agentes sécuritaires femmes. Lorsqu’on accuse deux activistes féministes et militantes contre les violances faites aux femmes depuis longtemps d’une accusation pareille, il s’agit sans doute d’une tentative explicite d’intimidation..», a-t-elle expliqué.
Dans le même contexte, l’activiste Ayoub Amara a souligné qu’il s’agit pas seulement de poursuites judiciaires mais aussi « de toute campagne une ciblant les jeunes activistes et différentes composantes de la société civile » et a également noté que « la campagne diffamatoire ciblant le président du SNJT sur les réseaux sociaux fait partie de ce ciblage et de cette campagne ». Amara a appelé, en outre, tous les journalistes à défendre leur Syndicat et a être unis contre ces attaques.
Rym