Le rôle dévolu aux magistrats dans l’application vigoureuse et équitable de la loi a été au centre d’un entretien, vendredi, au Palais de Carthage, entre le président de la République, Kaïs Saïed, et le président du Conseil supérieur provisoire de la magistrature, Mohamed Moncef Kchaou.
Cité dans un communiqué de la présidence, le chef de l’Etat a réaffirmé que « le peuple tunisien se réserve le plein droit de demander des comptes » aux responsables fauteurs, pressant les juges à veiller scrupuleusement au respect de la loi.
Et d’ajouter: certains juges invoquent le motif de la démence et jouent le rôle de la victime alors qu’ils ont, sciemment, dissimulé pendant des années des crimes et des preuves d’inculpation dans des dossiers sensibles.
Ceux-ci ont été démasqués et il est grand temps de les traduire en justice et de leur demander des comptes pour leurs agissements et actes répréhensibles, a fait martelé le chef de l’Etat.
A côté de ceux-ci, a souligné le président Saïd, se campent des parties qui s’acharnent à tramer des complots et attentats contre la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat.
Ils agissent sous le manteau trompeur de pseudo-patriotes salvateurs, alors qu’il se jettent dans les bras de l’étranger, a fustigé le chef de l’Etat.
Le président de la République a exhorté les magistrats à contribuer activement à la « bataille de libération nationale » menée par l’Etat, les appelant à faire preuve de rigueur et de fermeté dans l’application de la loi.
Il y a deux jours, le chef de l’Etat a, lors d’une rencontre avec la ministre de la Justice, évoqué le devoir qui incombe aux magistrats en cette conjoncture que vit le pays. Il a souligné, à ce titre, qu’il y a encore en Tunisie des magistrats intègres et honnêtes qui veillent scrupuleusement au respect de la loi, relevant que le peuple tunisien ne peut recouvrer ses droits et connaitre la vérité tant convoitée sans une justice équitable et efficiente.
Quiconque ayant commis des crimes contre le peuple tunisien doit répondre de ses actes, a-t-il martelé. Nul ne doit échapper à la justice et nul ne peut bénéficier de l’impunité, a-t-il dit.
Le président Saïd a souligné que « les comploteurs contre la sécurité interne et externe de l’Etat ne peuvent continuer à faire figure de victime ». La vraie victime, a-t-il dit, est le peuple qui se trouve dépossédé de son droit à la santé et des attributs d’une vie digne. Il est,donc, de son droit de « demander des comptes dans le respect de la loi à quiconque viole ses droits et acquis ».