Lors de son intervention prononcée durant le premier Congrès annuel des femmes travaillant dans le secteur agricole organisé ce mardi 7 mars 2023 à Tunis, l’ouvrière agricole, originaire d’El Mazouna – Sidi Bouzid, Amira Ben Amor a noté que « les exigences des femmes présentes sont essentiellement liées à l’amélioration de leurs conditions de vie et à la reconnaissance de leurs droits économiques, sociaux et culturels ».
« C’est la deuxième fois que nous nous déplaçons, en tant qu’ouvrières agricoles, vers Tunis pour revendiquer nos droits garantis par la Constitution Tunisienne, à l’instar de l’article 51 relatif au transport sûr, mais ils n’ont rien fait pour nous. Où est le transport sûr ? Nous avons seulement vu les camions de la mort qui transportent quotidiennement 30 et 40 ouvrières agricoles à la fois. Où est l’article 58 parlant des violences faites aux femmes ? Parce que nous n’avons témoigné que la maltraitance, les insultes et la violence économique subie par les femmes travaillant dans le secteur agricole et manifestée, à titre d’exemple, par le salaire indécent qui est égal à 10 dinars tunisiens par jour. Nous sommes présentes aujourd’hui pour défendre nos droits légitimes et non pas pour mendier », a-t-elle notamment martelé lors d’un coup de gueule, aussi incisif qu’émouvant.
Rym