Les participantes et participants à l’atelier intitulé « Droits économiques et sociaux : les femmes face à la vulnérabilité et l’injustice climatique », lancé mercredi 8 mars dans le cadre des travaux de « l’Assemblée des Femmes de Tunisie », ont abordé différents axes relatifs aux conditions tout en assurant une lecture globale basée sur l’analyse des facteurs affectant les conditions de vie, la santé des femmes travailleuses et leurs droits, notamment la crise socioéconomique que le pays traverse, la hausse des prix et ce qui a été qualifié de « nombreuses formes d’exploitation exercées par certains investisseurs et intermédiaires contre les femmes agricultrices et les ouvrières agricoles ». 

Dans le cadre des travaux de la deuxième journée de l’Assemblée, tenus ce jeudi 9 mars, l’activiste Chaima Jebali a présenté, au nom des membres de l’atelier des droits économiques et sociaux, le document de travail rédigé par l’équipe. « Les femmes travaillant dans le secteur agricole, ou plus précisément les agricultrices tunisiennes, sont toujours privées de la terre, souffrent encore de l’absence de leur droit d’accéder à la terre et elles restent soumises aux conditions des investisseurs et à l’exploitation des intermédiaires. Elles reçoivent un salaire n’excédant pas les 17 dinars dont 5 dinars accordés à l’intermédiaire », a-t-elle notamment souligné.

Et d’ajouter : « Il s’agit d’une surexploitation et d’une marginalisation systématique de ces femmes en l’absence de toute couverture sociale pour elles ou au profit de leurs enfants. La question de l’accès des femmes à la terre était et reste une question majeure. Les questions climatiques et environnementales soulevées sont encore traitées par des procédures officielles simples, peu sérieuses et inefficaces. Beaucoup de femmes ont perdu la vie et ont été atteintes par des maladies malignes en raison de la consommation d’eau contaminée, de gaz toxiques, de plastique et de produits chimiques qui assaillent le chemin des ramasseuses du plastique, les ramasseuses des mollusques et d’autres travailleuses dans divers secteurs précaires et laborieux », a-t-elle expliqué. 

Il est important de noter, à cet égard, que les versions finales des recommandations identifiées dans les documents de travail de tous les ateliers seront ultérieurement présentées au public. 

Rym