La Tunisie connaît une période de sécheresse particulière. le taux de remplissage des barrages historiquement bas et d’autres facteurs ont plongé le pays dans une zone de tension hydrique. Selon le rapport du World Ressources Institute (WRI), qui évalue 164 pays, la Tunisie est classée 30ème au niveau mondial et fait partie des pays présentant un taux de stress hydrique « élevé ». Selon le même rapport, la Tunisie devrait faire face à des niveaux de stress hydrique « extrêmement élevés » d’ici à 2040, lit-on dans un rapport publié par l’Institut arabe des chefs d’entreprises.
Aujourd’hui, il est plus que jamais urgent de mener des réflexions approfondies sur la rareté de la ressource en eau. Il est important d’ouvrir le débat afin de définir les grandes lignes d’une vision nationale stratégique pour la gestion de cette ressource. Cette vision devrait être centrée sur l’optimisation des décisions relatives à sa mobilisation et à son utilisation pour la sécurité alimentaire, ainsi que sur la définition et la priorisation des choix économiques liés à cette ressource, selon la même source.
Selon le document susmentionné, l’IACE a organisé la septième édition du « Tunisia Economic Forum », le 10 mars 2023 à la Maison de l’Entreprise sous le thème « Stress Hydrique : Choix Économiques et Sécurité Alimentaire ». Lors de cet événement, les experts ont présenté une étude, élaborée dans le cadre du NBA (National Business Agenda ), portant sur l’impact du stress hydrique sur l’économie et les choix en matière de sécurité alimentaire, suivie de deux panels qui ont porté sur des questions d’ordre macro et micro, telles que : quels arbitrages faire sous contraintes du stress hydrique ? Que produire et en quelle quantité ? Quel sera l’impact sur les choix d’exportation ? Quels changements dans le mode de consommation seront nécessaires ?
Ghada