« Les légumes commercialisés actuellement sur le marché local sont propres à la consommation et exempts de toutes impuretés », selon des analyses élaborées par le ministère de l’Agriculture, a souligné, mercredi, le vice-président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Anis kharbech.
Cette affirmation intervient suite aux informations véhiculées sur les réseaux sociaux, selon lesquels la Tunisie aurait importé de l’Egypte, des légumes qui étaient irrigués par des eaux usées.
Le ministère de l’Agriculture, des ressources Hydrauliques et de la Pêche a affirmé avoir entrepris les mesures sanitaires nécessaires pour assurer le contrôle des légumes importés, au niveau des frontières terrestres avec la Libye, a ajouté le responsable, dans une déclaration aux médias, en marge d’une Conférence nationale sur les changements climatiques et les ressources hydrauliques tenue au siège de l’UTAP.
D’après ses dires, « les données disponibles auprès des unions agricoles régionales, confirment la disponibilité, en quantités suffisantes, des légumes-feuilles et d’autres légumes, pour le mois de ramadan, à l’exception des pommes de terre dont la production accuse une baisse ». Le responsable a, par ailleurs, fait savoir que le ministère de l’Agriculture a entamé, depuis plus de deux semaines, l’importation de quantités de certains légumes, dont 5 mille tonnes de pommes de terre, 1000 tonnes d’oignon sec et 1000 tonnes de tomates.
D’après Kharbech, la pénurie de pommes de terre au niveau des marchés est essentiellement expliquée par la baisse de plus de 30% des superficies cultivées en 2023 par rapport à la saison précédente et par l’intersaison hiver-printemps qui coïncide généralement avec une baisse de production de ce produit. La nouvelle saison de production de pommes de terre débutera en mai prochain.
« La moyenne de production de pommes varient annuellement entre 200 et 240 mille tonnes. Bien que l’année 2022 ait connu une production record, les agriculteurs n’ont pas pu stocker les quantités suffisantes pour pouvoir approvisionner les marchés en cette période de faible production et ce, à cause des contraintes imposées par le ministère du Commerce » a-t-il déploré.
Le responsable a estimé que le ministère de l’Agriculture a pris la bonne décision d’importer des quantités de pommes de terre pour réguler le marché, critiquant, cependant, la décision d’importer l’oignon sec alors que le pays enregistre une production importante d’oignon blanc. Il a appelé à créer un conseil supérieur de régulation des importations qui regroupe toutes les parties concernées (gouvernement, organisations professionnelles…) pour garantir la prise des décisions les plus pertinentes à ce niveau et intervenir en cas de pénurie.