Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) a publié ce mercredi 15 mars 2023, l’ensemble des résultats de la première Conférence nationale des femmes travailleuses dans le secteur agricole, organisée le 10 et le 11 mars courant à Tunis. 

Tout en soulignant l’engagement des organisateurs, participantes et participants à respecter ce qui a été qualifié « d’acquis nationaux et internationaux en matière de droits des femmes en Tunisie, visant à consacrer l’égalité des sexes et à renforcer celle-ci par les mécanismes nécessaires », le FTDES a notamment indiqué que les résultats de la Conférence nationale des femmes travailleuses dans le secteur agricole sont fondés sur les buts suivants : « L’activation de programmes d’autonomisation économique pour les femmes travailleuses souhaitant lancer des projets agricoles sans discrimination ni exclusion et la facilitation des procédures et des conditions pour garantir l’efficacité de ces programmes et faciliter l’accès à ceux-ci, le lancement d’une campagne de plaidoyer nationale dont nous déterminerons ultérieurement les priorités et les objectifs, et la recherche d’une solution efficace et définitive pour mettre fin à l’hémorragie des accidents et afin de protéger la dignité et la vie des femmes en rompant avec l’approche sécuritaire pour traiter le phénomène et encourager les initiatives féminines proposées et adopter une approche sociale solidaire qui rompt avec la norme et établit de nouvelles relations et insuffle un nouvel esprit au sein du secteur et entre ses parties prenantes, sous la supervision de l’État et de ses institutions ». 

D’après la même source, il s’agit aussi d’une volonté d’établir une rupture avec « les choix et les politiques actuelles du modèle de développement en matière d’agriculture » et d’une intention d’adopter « de nouvelles politiques plus efficaces, justes et équitables garantissant les droits et la dignité des travailleurs agricoles ». Par la même occasion, le FTDES a souligné la nécessité de « la révision rapide des lois et des réglementations, notamment le Code du travail, la loi sur la sécurité sociale des travailleurs et travailleuses du secteur agricole et la loi relative au transport des travailleurs et travailleuses du secteur agricole », tout en mentionnant que cette révision doit être accompagnée par une série de modifications. 

Réviser « les critères utilisés pour déterminer le salaire minimum agricole et les adapter aux taux d’inflation » fait aussi partie de l’ensemble des résultats des travaux de la conférence. 

Rym CHAABANI