Le 15 mars 2023, le Président de la République Kais Saied a reçu, au Palais de Carthage le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine. Cette réunion a porté sur la situation générale du pays et le rôle dévolu aux forces de sécurité pour imposer le respect de la loi à tous. Plusieurs axes ont été évoqués lors de cet entretien notamment la spéculation en Tunisie et le trafic de drogue dans les établissements scolaires. Saied a souligné la nécessité de déployer des patrouilles de sécurité continues devant les écoles et les instituts pour protéger les élèves dans leur environnement scolaire, selon un communiqué publié sur la page de la présidence de la République le 15 mars 2023.
Complot et complots
Dans le même contexte, Saied a appelé au redoublement d’efforts pour éliminer les trafiquants de drogue notamment, car le but de la promotion n’est pas lié uniquement au profit financier, mais également au démantèlement de la société. Selon Saied, ce phénomène est de plus en plus répandu et meurtrier surtout pour les jeunes et même les enfants. Selon Saied, le complot contre la sécurité de la société n’est pas moins dangereux que le complot contre la sécurité de l’État, car les deux font partie de la sécurité nationale, et il n’y a aucun moyen pour quiconque cherche à lui nuire d’échapper à la sanction.
Au total, 7,9% des lycéens ont rapporté avoir fumé du cannabis au moins une fois au cours de
leur vie, contre 6,8% au cours de l’année précédente, lit-on dans l’enqûete » MedSPAD III » publiée par l’ Institut National de la Santé (INSP). Ces prévalences étaient nettement plus élevées parmi les garçons que parmi les filles avec une prévalence atteignant 16,1% au moins un fois cours de la vie ; 13,8% au cours de l’année précédente et 7,2% au cours du mois précédent contre 2.5%, 2,2% et 0,7% respectivement chez les filles . Cette consommation varie significativement selon la région, selon la même source.
A noter que le nombre de classes de l’échantillon a été élaboré en se basant sur la moyenne du nombre de lycéens par classe à l’échelle nationale, par niveau scolaire et secteur. L’INSP avait prévu l’inclusion de 327 classes dans notre échantillon national (avec un nombre de lycéens estimé à 8580).Parmi les répondants 60,4% étaient des filles et 39,6% étaient des garçons (soit un sexe-ratio de 100 garçons pour 153 filles). La répartition des âges était comme suit : 38,4% avaient 16 ans ; 43,5% avaient 17 ans ; et 18,1% avaient 18 ans, lit-on dans l’étude susmentionné.
Aucune tolérance
Le président de la République ne rate aucune occasion pour rappeler qu’il est en guerre contre les spéculateurs. Lors de sa réunion avec Charfeddine, la question de la lutte contre le monopole et la spéculation illégale a été abordée. Il n’y a aucune tolérance pour ceux qui cherchent par tous les moyens à affamer le peuple pour alimenter les conditions sociales, avait averti Saied. Et d’ajouter que le Chef de l’Etat a souligné les voies de distribution et les graves dérives qui sont enregistrées chaque jour dans toutes les régions de la République, lit-on dans le communiqué susmentionné.
D’autre part, le Président de la République a souligné la nécessité de déployer des patrouilles de sécurité continues devant les écoles et les instituts pour protéger les élèves dans leur environnement scolaire. « La bataille que nous menons, dans le cadre de la loi, contre les corrompus continuera avec la même force et la même détermination jusqu’à ce que le peuple recouvre ses droits et récupère ses fonds spoliés, a déclaré le président de la République Kais Saied la semaine dernière.
Lors du conseil des ministres le 9 mars 2023, le président a affirmé que cette bataille est une bataille contre la corruption et la spéculation soulignant, que le pays ne restera pas les mains croisées devant ceux qui veulent affamer les tunisiens. Des avertissements ont été à maintes adressés aux spéculateurs qui doivent, aujourd’hui assumer leur entière responsabilité parce que l’Etat ne laissera pas son peuple comme une proie entre les mains de ces criminels.
Il s’agit d’une bataille économique et sociale pour répondre aux revendications des Tunisiens, a-t-il poursuivi. Le président de la République a affirmé que la situation financière reste difficile, affirmant n’avoir, absolument, aucune responsabilité dans ce sens. Et d’ajouter que ceux qui appellent à la lutte contre la corruption sont les corrompus d’hier qui manifestent aujourd’hui devant le théâtre municipal de Tunis en toute liberté et sous la protection des agents de la sécurité et qui viennent ensuite parler de despotisme, selon la même source.
Ghada DHAOUADI