Le mouvement Stop Pollution a publié mercredi soir un communiqué signé par 37 associations et organisations de la société civile tunisienne, dénonçant ce qui a été qualifié de « manque de sérieux » au niveau du traitement du dossier dangereux relatif aux irrégularités enregistrées par le Comité de la campagne de suivi de sécurité aux institutions industrielles dans un certain nombre d’institutions situées au sein de la zone industrielle de Gabès et de « censure officielle des résultats finaux des enquêtes ».
Intitulé « La mort à petit feu de Gabès », ce communiqué a souligné que le Comité de suivi de sécurité, comprenant des représentants du ministère de l’Industrie, de la direction régionale de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII), de l’Agence foncière industrielle, du Groupe chimique tunisien, de la Société tunisienne de l’électricité (STEG), de la Protection civile et de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP), a été formé juste après l’explosion survenue le 13 mars 2021 afin de s’assurer de la conformité des normes de sécurité et des mesures préventives des catastrophes potentielles au sein de la zone industrielle de Gabès.
Les signataires ont appelé, par la même occasion, les autorités à divulguer les résultats des enquêtes lancées autour des soupçons de corruption au sein de l’usine d’ammonitrate de la région et la disparition « d’énormes quantités du nitrate d’ammonium qui dépassant les 2000 tonnes », et ont également appelé les citoyens et citoyennes, les mouvements environnementaux et les mouvements droit-de-l’hommiste à participer massivement à un rassemblement de protestation prévu se tenir devant le siège du ministère de l’Industrie de l’Énergie et des Mines à Tunis à partir de 16h.
La Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH ), le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), Avocats Sans Frontières (ASF), l’association Calam, l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM), l’association Perspectives, l’association Damj et l’association Intersection pour les Droits et les Libertés font partie des 37 signataires de ce communiqué.
Rym