Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé au retrait du décret-loi n°2022-54 2022 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication, estimant qu’il est anticonstitutionnel, cible la liberté d’expression, et a pour objectif la répression des journalistes et des opposants.
Le Syndicat a recommandé aux autorités judiciaires de ne plus référer les journalistes au sens de ce décret 54, soulignant que, « depuis son entrée en vigueur, les campagnes de harcèlement et les arrestations se sont multipliées visant journalistes et opposants, en violation manifeste des dispositions de la Constitutions et des principes de la liberté de la presse et d’expression ».
D’après le rapport de l’Unité de monitoring du Syndicat national des journalistes tunisiens publié ce mercredi, le nombre de journalistes, victimes d’agression physique s’élève à 15 en mars 2023.
« Les agressions ont été commises contre 21 victimes (16 hommes et 5 femmes) opérant dans différents médias publics et privés », précise l’Unité de monitoring.
Dans ce rapport mis en ligne, ce mercredi, sur la page du SNJT, l’Unité de monitoring dénonce la poursuite des agressions contre les journalistes, mettant en garde contre une violence plus importante sur la toile et les réseaux sociaux.