Aujourd’hui, une conférence intitulée « Journée d’étude et de sensibilisation sur la formation professionnelle basée sur les besoins des entreprises italiennes pour promouvoir la main d’œuvre tunisienne » s’est tenue à la résidence de l’Ambassadeur d’Italie. L’événement a rassemblé plusieurs personnalités de renom, notamment l’ambassadeur Fabrizio Saggio, le directeur Europe du ministère des Affaires étrangères de la migration et des Tunisiens à l’étranger Lasssaad Boutara, le chef du cabinet du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle Abdelkader Jemmali, la directrice générale de l’Agence nationale ^pour l’Emploi et le travail indépendant Feriha Korbi Boussofara, le directeur général de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle Marouen Ben Sliman et la directrice générale du Centre national de Formation continue et de promotion professionnelle Sana Darmoul.
Plusieurs axes ont été abordés durant cette conférence, notamment le lancement des premiers projets, la présentation du ministère de l’Emploi et de ses structures sous-tutelle, la présentation de la convention type de partenariat avec les entreprises étrangères installées en Tunisie, ainsi que la présentation des besoins qualitatifs et quantitatifs des entreprises italiennes en Tunisie, y compris les prévisions à court et moyen terme présentées par la Chambre tuniso-italienne de commerce et d’industrie.
Quels sont les profils recherchés ?
La Chambre tuniso-italienne de commerce et d’industrie a procédé à l’analyse et à la discussion d’une cartographie des profils recherchés. En effet, ce sondage a été réalisé entre le 23 mars et le 12 avril 2023 sur un échantillon de 450 entreprises œuvrant dans les différents secteurs et sur tout le territoire tunisien. Et d’ajouter qu’au 12 avril, 143 réponses ont été collectées.
Selon la répartition régionale des entreprises, on trouve le nombre le plus élevé au grand Tunis qui est égal à 58 entreprises, 25 à Nabeul, 21 à Bizerte, 8 à Sousse, 9 à Monastir et Mahdia, 10 à Zaghouan, 3 à Sfax, 3 au nord-ouest et 5 au centre-sud.
La cartographie a également pris en compte la répartition sectorielle des entreprises. On dénombre 29 entreprises opérant dans l’industrie textile, 21 dans l’industrie électrique, 16 dans l’industrie mécanique, 11 dans l’industrie chimique, 10 dans l’industrie du cuir, 8 dans l’industrie des matériaux de construction, 6 dans le transport et la logistique, 5 dans diverses industries, ainsi que d’autres entreprises exerçant dans différents secteurs.
D’après la même source, 119 entreprises prévoient de recruter dans les 12 prochains mois alors que 24 n’ont pas la même intention. 70% des entreprises accordent une importance à la maîtrise de la langue italienne alors que 30% d’entre eux n’exigent pas cette condition.
Le CTICI a précisé que les profils tels que les techniciens spécialisés, les ingénieurs, les techniciens de maintenance sont principalement demandés dans le secteur des industries mécaniques, électriques et électroniques »IMEE ».
Les techniciens spécialisés en méthodes et process, contrôle qualité, ainsi que les ouvriers qualifiés sont demandés dans le secteur de textile et du cuir et chaussures. Alors que, les profils transversaux, tels que le personnel administratif (comptabilité, secrétariat, gestion des ressources humaines) et le personnel de vente sont demandés de manière assez uniforme dans tous les secteurs.
La Chambre Tuniso-Italienne de Commerce et d’Industrie est une association de droit tunisien à but non lucratif, c’est un organisme chargé de représenter les intérêts des entreprises commerciales, industrielles et de service, lit-on sur son site officiel.
Selon la même source, depuis sa création en 1984, la CTICI opère dans un processus d’internationalisation avec un réseau unique Quatre-vingt-une chambres italiennes à l’étranger. Elle fait partie d’Assocamerestero, l’Association des Chambres de Commerce Italiennes à l’étranger, d’Unioncamere, l’Union Nationale des Chambres de Commerce italiennes.
Ghada DHAOUADI