Le chef historique du mouvement d’Ennahdha, Rached Ghanouchi, a été condamné, lundi soir, à un an de prison et un amende de 1 000 dinars pour : « apologie du terrorisme » après avoir traité les sécuritaires de « Taghout (tyrans) », selon la plainte déposée contre lui de la part d’une partie sécuritaire, et précisément un syndicaliste sécuritaire selon quelques sources.
Le Front de salut avait indiqué, dans un communiqué datant du 15 mai 2023, que le mot « Taghout » a été utilisé par Rached Ghanouchi durant l’enterrement d’un membre du conseil de la Choura du mouvement pour décrire son « courage en mentionnant qu’il ne craignait pas le « Taghout » ». Le Front de salut a noté, dans le même contexte, qu’il s’agit « d’un détournement de propos de leur sens et contexte ». D’autre part, Ennahdha a considéré que c’est « jugement politique injuste » et à également appelé à sa libération immédiate.
Arrêté depuis le 17 avril 2023 à son domicile à Tunis et transféré ensuite sous mandat de dépôt à la prison de Mornaguia, et poursuivis en justice dans le cadre de plus d’une enquête et affaire (notamment l’affaire Instalingo), Ghannouchi a plus qu’une déclaration controversée et considérée, selon beaucoup, comme discours incendiaire ou à caractère mal intentionné, à l’instar de la récente déclaration où il avait affirmé que « les tentatives visant à éliminer Ennahdha, l’islam politique et la gauche ne peuvent que mener à une guerre civile en Tunisie ». On ne peut pas oublier non plus la vidéo fruitée dans laquelle Ghannouchi disait que « la sécurité et l’armée ne sont pas assurés ».
Rym