À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, qui sera célébrée partout dans le monde ce 5 juin, la campagne Stop Pollution organise ce lundi un rassemblement devant le siège du ministère de l’énergie et des mines à partir de 16h, pour protester contre différents types d’atteintes à l’environnement en Tunisie. Une action qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne de mobilisation et de plaidoyer pour les droits environnementaux.
D’après un communiqué publié récemment, « Stop Pollution » pointe en effet le doigt sur un certain nombre d’atteintes à l’environnement enregistrées dans différentes régions en Tunisie, notamment ce qui a été qualifié de « crime environnemental qui se poursuit depuis 51 ans à Gabès suite à la mise en place des unités industrielles et le Groupe Chimique ». Les forces vives, les mouvements sociaux, les citoyens et les habitants de Gabès ont été appelé, d’ailleurs dans ce contexte, à « la vigilance, à défendre les droits acquis grâce à plusieurs luttes menées et à refuser toute déviation ou dérives possible en ce qui concerne les promesses et les engagements des autorités concernées et du Gouvernement ».
Dans le même contexte et dans le cadre des mobilisations continues menées par la campagne et fondées sur la conviction que les droits environnementaux font partie des principaux fondements des droits humains, « Stop Pollution » organise aussi ce lundi au matin (à partir de 10h) une conférence de presse au siège du SNJT pour présenter : « un bilan des récents développements sur le plan environnemental à Gabès, une évaluation des conditions environnementales dans le pays et un suivi des avancées dans la mise en œuvre de la décision du démantèlement des unités industrielles de Gabès (prise le 29 juin 2017) ».
Pour rappel, la campagne Stop Pollution – Gabès avait présenté, le 17 mars dernier, « les dernières évolutions concernant le dossier environnemental de Gabès » et les détails de d’une correspondance déposée auprès du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie. Cette démarche s’inscrivait dans le cadre de la deuxième commémoration de l’explosion d’une citerne d’asphalte à l’intérieur d’une usine située dans la zone industrielle de Gabès (survenue le 13 mars 2021).
En ce qui concerne le contenu de la correspondance, les membres de la campagne ont exigé « la divulgation des résultats des rapports de sécurité et de protection dans la zone et l’avancement du traitement du dossier de démantèlement des unités industrielles » et « la divulgation des derniers rapports et enquêtes relatifs aux soupçons de corruption et la disparition de grandes quantités d’ammonitrate, qui dépassent, d’après leurs mots, les 2000 tonnes. Ce fait représente, selon leurs estimations, « des menaces à la sécurité nationale ».
Rym CHAABANI