Plus de cent milles sportifs tunisiens, tous sports confondus adhèrent à ce jour , à ‘’ L’union nationale des sportifs Tunisiens’’ dont le président actuel élu à l’unanimité, est l’ex Gloire espérantiste du hand Ball tunisien Faouzi Sbabti ‘’ SABATA ‘’ , qui en plus de ses titres nationaux et internationaux remportés au cours de sa carrière , porte sur son corps les traces d’une douleur ressentie et vécue au gout de bonheur des champions. ( Cent cinq points de suture qui tatouent les organes de son corps)
Ces mêmes champions , par leurs engagements dans les différents sports sous les couleurs de leurs clubs de cœur puis sous les couleurs du drapeau national tunisien , par leurs performances historiques ,ont su toujours transformé les moments de malheur en bonheur, et les freins en accélérateurs pour amener leur chères mère Tunisie au plus haut palier de la performance et de la réussite sportive.
A ces hommes et femmes, à ses militants sportifs, tous nos respects et toute notre considération. Ces sportifs qui de l’ère coloniale, et post coloniale, au nom du sport se sont embarqués souvent inconsciemment dans le processus de lutte anticoloniale, pour enchainer en suite avec celle de la construction nationale. Puisant dans leur patriotisme de marque, sous les couleurs de leurs différents clubs de cœur comme sous le maillot national celui des ‘’cœurs unis et nourris de sang tuniso-tunisien‘’, ses militants sportifs, par leurs multiples réussites, sont arrivés tant bien que mal et au cours de multiples générations à meubler et à bien garnir par leurs performances multiples, les pages de l’histoire sportive tunisienne, une histoire qui malheureusement, leur a tourné le dos pour des raisons multiples de type juridique à l’époque où , tous évoluaient dans un amateurisme sportif, aggravé ensuite, par un manque de volonté politique en matière d’actualisation de lois pour venir au secours de sportifs aujourd’hui marginalisés et souvent noyés dans une misère noire.
J’ai eu l’immense plaisir de creuser dans les plis de l’histoire du sport tunisien, dans son vécu d’hier et d’aujourd’hui, avec beaucoup de nos anciens sportifs dont le président de l’Union nationale des sportifs tunisiens, le célèbre handballeur ‘’SABATA‘’ qui, à ma grande surprise, m’a amené sur une piste de tant de drames, et de malheurs indescriptibles, vécus par plusieurs de nos anciennes gloires, dont les derniers, l’ex international arrière gauche marsois Hedi Douiri, (alité suite à une atteinte maxillo-faciale très grave), et l’ex boxeur champion du monde Faical Enneiffar (amputé d’une jambe, suite à un état de diabète accentué), les deux très souffrants, rongés par la maladie.
Ce qui est dramatique, les autorités de tutelle souvent accablées par les textes de lois, tardent à venir à leur secours, malgré les tentatives et les efforts fournis par l’Union nationale des sportifs tunisiens.
Le président Faouzi Sbabti me tenait des propos forts, et me disait ‘’Président, membres, adhérents tous unis autour de plusieurs causes humaines , pour crier haut, que la donne a bien changé et qu’il est grand temps de comprendre que notre militantisme par le biais du sport, méritait, mérite et méritera du respect de la considération et de la reconnaissance des droits tant perdus et bafoués dans un pays pour lequel nous nous sommes dévoués et pour lequel nous n’avons épargné aucune goutte de sueur et de sang pour meubler ses pages sportives par nos performances et par nos réussites.’’
Le président Faouzi Sbabti ‘’SABATA‘’ , d’une manière détournée et très sympathique, m’a fait savoir qu’il portait dans sa mémoire presque autant de titre, que de blessure (105 points de suture qui tatouaient son corps), et qui incrustent en lui , en lettre d’or, des souvenirs d’un bonheur inoubliable récolté, souvent dans une souffrance de martyrs, une souffrance qui ne cesse de rejaillir quand je vois le nombre de cas dramatiques de nos multiples sportifs de plus en plus marginalisés, rongés par les maladies et noyés dans une misère indescriptible, et humiliante.
A nos responsables dans les institutions de tutelles, dont la mémoire semble être courte et dont la vision est restée à ce jour superficielle , dans la manière de traiter les multiples dossiers que nous avons défendus pour rendre à ‘’Cesar ce qui appartient à Cesar‘’, il est important de leur rappeler que ces anciennes gloires fort engagées gratuitement dans le processus de développement sportif de la Tunisie, ont fait le spectacle, ont drainé les foules toutes couleurs confondues, pour leur donner une bouffée d’oxygène au parfum national, ont astucieusement rassemblé tous les tunisiens là où ils sont sous le même drapeau , pour scander avec une seule voix, qui fait vibrer les gradins de nos stades ‘’Tunisie, ya Tunisie, Maak Rabbi we ennebi‘’ ont augmenté en nous tous le patriotisme et l’attachement à notre chère Tunisie .
Juste pour le rappel et pour ceux qui ont la mémoire courte, et la vision superficielle , ces anciennes gloires par le spectacle qu’ils faisaient presque gratuitement, ont bien rempli les caisses des fédérations, et du ministère de tutelle, ont bien donné l’occasion aux différents sponsors de développer leur business, et aux intermédiaires officiels, clandestins et marginaux de s’enrichir, au dépens de ces acteurs sportifs aujourd’hui délaissés, sous le toit d’un pseudo-professionnalisme ouvert sur toutes le éventualités de l’enrichissement illicite de certains, et l’appauvrissement des autres. Ainsi le mode de ‘’le malheur des uns faisait le bonheur des autres‘’ a pris place non seulement dans les esprits, mais aussi dans le mode de fonctionnement institutionnel en Tunisie.
Notre combat d’hier, me précisait le président de l’UNST ‘’ SABATA’ , se poursuit aujourd’hui, dans le cadre de ‘’ l’Etat de droit à la société de droit ‘’ comme le disait notre président de la république .
A ce jour nous continuons à garder l’espoir même si :
_ Nos textes de lois en matière de prise en charge médico-sociale des anciens sportifs tardent à être actualisés.
_ Nos responsables dans les ministères de tutelles, comme dans les fédérations, sensibilisés à nos problèmes et à nos drames sociaux, demeurent limités dans leur aide et dans leur assistance médico-sociale, morale et matérielle de nos anciens sportifs.
_ Nos dirigeants sportifs au sein des différents clubs, continuent à avoir la mémoire courte quant aux sacrifices de nos anciennes gloires du sport tunisien.
A nos responsables au plus haut niveau de l’autorité tunisienne, aux ministères de tutelle et aux fédérations multiples, aux associations sportives, aux dirigeants des sports, aux bonnes consciences, nous, les sportifs tunisiens, d’hier, d’aujourd’hui et de demain, réunis au sein de l’union nationale des sportifs tunisiens, nous sommes plus que jamais conscients, que nous étions sportifs et acteurs dans l’histoire de la Tunisie, que nous avons bien meublé et bien garni par nos œuvres sportives à l’échelle nationale et internationale les pages du sports tunisiens , et que nous continuons à le faire pour notre chère Tunisie, sans toutefois oublier de rappeler au nom de tous les sportifs, que notre militantisme pour rendre à ‘’Cesar ce qui appartient à Cesar ‘’ est aujourd’hui dans le viseur de notre Union nationale des sportifs tunisiens, et que notre détermination continue à puiser son sens dans la conscience de nos devoirs et droits.
Vive le sport, vive la Tunisie, sur ce ton et par des mots fort chargés de sentiments patriotiques hors du commun , le président ‘’ Sabata ‘’, me disait je demeure convaincu , que ma Patrie ‘’La Tunisie ‘’, est avant les parti ( s, es) , et que de Bizerte à Ben Guerdene, avec toutes ses différentes couleurs , la Tunisie demeure éternellement notre mère, et qu’une mère chérie ne lâche jamais ses enfants , bien au contraire elle les couve, elle les protège et elle les assiste dans le bien aussi bien que dans le mal.
Nous étions des sportifs acteurs et partie prenante dans la construction de l’Etat tunisien , nous le sommes encore et autant et nous continuons notre combat d’acteurs sportifs conscients de leurs devoirs et droits , et nous tendons la main droite et celle du cœur aux bons entendeurs.
Vive la Tunisie, vive le sport et les sportifs tunisiens
Hédi CHERIF (sociologue)