Dans un communiqué publié ce jeudi 6 juillet 2023, la section Sfax-Sud de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a appelé l’État à adopter un plan de crise fondé sur les principes du respect de l’intégrité des migrants subsahariens d’une part, et de la garantie du droit des habitants de la région à la sécurité de l’autre côté. La LTDH a exhorté, dans le même contexte, les autorités à former une cellule de crise composée des représentants des services sécuritaires et judiciaires et des directeurs régionaux des ministères de la santé et des affaires sociales, et ce, en présence du ministre de l’intérieur et avec la participation des représentants des organisations nationales, des organismes professionnels et du reste des composantes de la société civile.

D’après les mots du communiqué, cette cellule permettra d’établir un plan d’action pour affronter la crise, déterminer les besoins de la région vis-à-vis des autorités centrales et organisations internationales, identifier les domaines d’intervention et cerner les mécanismes des interventions possibles, diffuser des messages rassurants en ce qui concerne le contrôle étatique par rapport à cette affaire et informer l’opinion publique de ce qui se passe.

Tout en mettant l’accent sur « l’importance du devoir de l’État de contrôler ses frontières conformément aux exigences du droit international et des traités sur les droits de l’homme », la LTDH a noté, en outre, qu’il est nécessaire de chercher des solutions efficaces et permettant de mettre fin à ce qui été qualifié de « manifestations de chaos », loin du fait de se limiter uniquement « aux approches sécuritaires et judiciaires ».

« La section de Sfax,Sud de la LTDH considère que le traitement de cette affaire de façon rationnelle et judicieuse nécessite une lutte contre la rhétorique et les propos racistes et contre l’élargissement de la mentalité de  » la justice privée « ,  et une cessation des pratiques qui font que les individus remplacent l’État au niveau de l’application de la loi … La LTDH appelle finalement les habitants de la région à ne pas se laisser entraîner dans la spirale de la la violence et à ne pas s’impliquer dans les campagnes d’incitation à la haine et les traitements raciaux fondés sur les différentes manifestations de violation de la dignité humaine », lit-on notamment dans le même communiqué.

Rym